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jeudi 3 février 2011

L'attentisme domine à la Bourse de Paris.

Pris en étau entre les tensions en Egypte, les propos de M. Trichet et la prudence, de rigueur, à la veille des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, le Cac 40 perd 0,74 %. Il préserve malgré tout les 4.000 points, à 4.036,59 points. Du côté des changes, l'euro chute à 1,3630 dollar.
Il aura suffi de quelques mots de Jean-Claude Trichet pour faire chuter l'euro. «Ces éléments n'ont pas affecté notre diagnostic selon lequel l'évolution des prix restera compatible avec la stabilité des prix à l'horizon pertinent pour la politique monétaire», a déclaré le patron de la Banque centrale européenne (BCE), lors de la traditionnelle conférence de presse mensuelle, coupant ainsi court aux anticipations de hausse des taux d'intérêt.
Le consensus, qui prévoyait un premier relèvement au cours de l'été, pourrait se déplacer progressivement. Les marchés ont désormais intégré que le durcissement de ton de la BCE depuis le mois de janvier n'a pas d'autre objectif que de ne pas exacerber les craintes inflationnistes. Il a également pour but d'empêcher un effet « de deuxième tour », notamment en Allemagne, seul pays de la zone euro qui pourrait connaître une hausse des salaires.
« Dans le même temps, un suivi très attentif de ces évolutions s'impose», a ajouté M. Trichet. Au mois de janvier, la hausse des prix a atteint 2,4 % dans la zone euro, franchissant pour le deuxième mois consécutif le seuil des 2 %. Le principal taux directeur de la zone euro reste donc à 1 %, pour le vingt-et-unième mois d'affilée.
Les cambistes ont promptement réagi aux propos du patron de la BCE ajustant leurs positions, et se délestant de la monnaie unique au profit du dollar. L'euro recule à 1,3630 face au billet vert. Ce dernier profite, en outre, de bons indicateurs macroéconomiques américains, comme la baisse plus importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage, l'accélération de l'activité dans les services en janvier et la croissance de la productivité au quatrième trimestre 2010.
Sur les marchés d'actions, la prudence prévaut. Pour deux raisons: la persistance des tensions en Egypte et les craintes d'une contagion à d'autres pays du monde arabe, et l'attente de la publication du rapport mensuel du département américain du Travail. Le consensus table sur la création de 145.000 emplois en janvier (secteurs public et privé confondus) après 103.000 nouveaux postes le mois précédent.
A la clôture, le Cac 40 perd 0,74 % à 4.036,59 points. Le volume d'affaires ressort à 3,52 milliards d'euros. A Londres, le Footsie cède 0,28 % à 5.983 points et, à Francfort, le Dax prend 0,14 % à 7.193 points. Le Dow Jones recule de 0,14 % à 12.025 points, et le Nasdaq Composite perd 0,29 % à 2.741 points.
Sur le front du pétrole, le baril de Brent de la mer du nord a brièvement franchi la barre des 103 dollars, niveau inédit depuis septembre 2008, pour revenir à 102,23. Le pétrole de qualité WTI se négocie à 90,74 dollars.
Plus forte baisse du Cac 40, Société Générale abandonne 2,99 % à 46,52 euros. Oddo Securities estime dans une note que des risques de déceptions pèsent sur les prévisions 2011 et 2012, tant dans la banque de financement et d'investissement que dans la banque de détail en France. L'intermédiaire ajoute que le risque d'augmentation de capital semble important faute d'alternative crédible.
Total recule de 1,02 % à 43,55 euros dans le sillage du repli de Royal Dutch Shell dont les résultats ont déçu. La faiblesse persistante de l'activité raffinage du groupe inquiète plus particulièrement.
Peugeot gagne 0,37 % à 29,50 euros. Bank of America Merrill Lynch, qui juge que le consensus demeure trop élevé, réitère son opinion à « sous-performance » sur la valeur, lui préférant Renault, qui gagne 2,52 % à 47,16 euros. Michelin baisse pour sa part de 0,56 % à 54,68 euros.
Suez Environnement plie de 2,33 % à 15,08 euros alors que Morgan Stanley est passé de « surpondérer » à « sous-pondérer » sur le titre.
Carrefour prend 0,49 % à 35,595 euros tandis que Casino perd 0,79 % à 70,68 euros. UBS estime que les deux groupes français et le belge Colruyt figurent parmi les plus exposés au risques inflationnistes.
Hermès International recule de 0,60 % à 149,30 euros. Dans un entretien accordé à Challenges, le gérant du groupe a pris acte de la présence de LVMH dans le capital du groupe. Au cours de son exercice 2010, le sellier a dégagé une croissance de 25,4 %, à 2,4 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires en 2010 (+ 18,9 % hors effet de change). Sur le seul quatrième trimestre, l'activité a progressé de 17 % à données comparables. Pour l'ensemble de l'exercice, Hermès table sur une hausse d'un peu plus de 40 % de son résultat avant impôt et de l'ordre de 3 points de sa marge opérationnelle, contre une amélioration de 1 à 2 points estimée précédemment. Le groupe versera un acompte sur dividende de 1 euro par action, qui sera mis en paiement le 10 février.
Rexel
est stable (- 0,06 %) à 16,99 euros alors que Goldman Sachs est passé de « neutre » à « achat » sur le titre du distributeur de matériel électrique.
Enfin, Groupe Partouche chute de 7 % à 2,26 euros après l'annonce d'une nouvelle augmentation de capital de 30 millions d'euros, garantie par Butler Capital Partners.

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