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vendredi 25 décembre 2009

Crédits: Même ralentie, la dynamique se poursuit!



· Près de 11% de prêts en plus en octobre

· Les prêts à l’équipement, meilleur contributeur


· Le taux d’intérêt stabilisé à 6,53%



«Les pressions inflationnistes émanant de la sphère monétaire demeureront modérées au cours des prochains trimestres». Cette phrase extraite du dernier rapport de la Banque centrale, résume à elle seule l’évolution récente des conditions monétaires. Ainsi, selon Bank Al-Maghrib, l’atténuation du rythme de la création monétaire observée depuis le début de l’année 2008 se poursuit. D’où un excédent monétaire toujours négatif et une croissance annuelle moyenne de l’agrégat monétaire M3 ralentit. Après s’être établie à 9,4% au cours du premier semestre, elle s’est stabilisée autour de 6,4% à fin octobre. Cette tendance est principalement attribuable, selon BAM, à «l’atténuation graduelle du rythme de progression annuel du crédit». En effet, ce rythme est passé de 14,9% au troisième trimestre à 10,7% en octobre.
Toutefois, BAM tempère: «En dépit de son ralentissement, lié à celui de la croissance économique non agricole, le crédit bancaire continue d’évoluer selon une cadence soutenue». Celle-ci a été portée par le bon comportement du crédit à l’équipement qui, à lui seul, a contribué à hauteur de 5 points de pourcentage à la variation du crédit global.
Pour preuve, ces prêts ont continué à progresser de 24,8% traduisant la dynamique d’investissement de certaines entreprises, notamment celles de l’industrie extractive, du transport et de la communication. Concernant les crédits immobiliers, leur accroissement se fixe à 12,2% compte tenu du ralentissement de la progression des prêts aux promoteurs immobiliers. Les crédits à la consommation, pour leur part, se sont maintenus à 19%.
Par ailleurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le troisième trimestre montrent une stabilité du taux d’intérêt moyen pondéré du crédit bancaire à 6,53%. Cependant, «ce taux recouvre des évolutions divergentes des taux débiteurs appliqués aux différentes catégories de prêts», note le rapport. En effet, le taux sur les crédits à l’équipement, plus volatile comparativement aux autres, a marqué la plus forte hausse d’un trimestre à l’autre, tandis que celui sur les facilités de trésorerie n’a que légèrement augmenté. A l’inverse, les taux appliqués aux crédits à l’immobilier et à la consommation se sont inscrits en baisse respectivement de 14 et 7 points de base. Concernant les taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois est resté inchangé à 3,55%, entre le troisième trimestre et octobre.
S’agissant du taux de change effectif du dirham, il s’est apprécié de 1,07% en valeur nominale. Pour BAM, «il marque, ainsi, l’absence d’un impact significatif du différentiel d’inflation au cours du troisième trimestre».

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