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vendredi 25 décembre 2009

Enquête L’Economiste-Sunergia. El Himma domine la scène politique.














· 24% des suffrages sont pour lui

· Aucun PJD dans le top ten


FOUAD Ali El Himma! A peine débarqué (c’est le cas de le dire) en politique, voilà qu’il est désigné «Personnalité politique de l’année 2009». Mais en fait cela n’a rien d’étonnant, le personnage très médiatisé depuis qu’il a quitté le département de l’Intérieur, n’a pas arrêté de multiplier les sorties, à droite comme à gauche. Tantôt soutenant un gouvernement dont il n’est pas membre, tantôt lui retirant ce soutien. De quoi donner le tournis au Premier ministre istiqlalien Abbas El Fassi.
Dans l’enquête L’Economiste-Sunergia, 24% de l’échantillon (soit 73 personnes) ont désigné le leader du Parti authenticité et modernité (PAM) en tête des hommes politiques. Ils ont été beaucoup plus d’hommes que de femmes (respectivement 46 et 27) à donner leurs voix à El Himma. Mieux encore: ce sont surtout les jeunes (25-34 ans) qui ont vu en lui la «Personnalité politique de l’année». Cela signifie-t-il qu’ils voient en El Himma un nouveau monstre politique? Où encore qu’ils ont trouvé en sa «jeunesse» et celle de son parti ce qu’ils ne retrouvent plus chez les autres formations politiques? Fort possible puisque déjà à l’occasion des élections législatives de 2007, l’on avait constaté une désaffection des jeunes de la vie politique. C’était une sérieuse leçon aux partis traditionnels à qui il est notamment reproché de ne plus jouer leur rôle d’encadrement. Cela a certainement profité, dans ce sondage, à «l’ami du Roi».
Autre constat qui attire l’attention: les cadres supérieurs ont été les plus nombreux à voter El Himma (27, soit 31%). Trouvent-ils en lui le porteur d’un nouveau projet de société à même de répondre à leurs attentes futures? Peut-être. En tout état de cause, les chefs d’entreprise, eux, n’ont été que 15 à voir en El Himma la personnalité politique de l’année (27%). Même si c’est à Casablanca, la capitale économique du Royaume, qu’il ait obtenu le plus grand nombre de voix (49). Rabat, la capitale administrative ne lui en a attribué que 24. El Himma serait-il mieux connu à Casablanca qu’à Rabat où il a pourtant fait ses classes de leader politique?
Loin derrière El Himma, vient Karim Ghellab qui a obtenu 40 voix (soit 33 de moins qu’El Himma). Pourtant, il est lui aussi très médiatisé. Mais pas de la même façon: on parle de Ghellab dès qu’il sort son projet de nouveau code de la route. Là, il est sur toutes les unes de la presse nationale. Et pour cause, il fait face à une opposition farouche des transporteurs, des routiers, des chauffeurs de taxi… qui n’hésitent pas à paralyser toute l’activité économique par leurs grèves. Conséquence: on retient plus le nom de Ghellab en ces occasions que lorsqu’il parle des autoroutes ou encore de son projet de TGV.
Ghellab a, lui aussi, recueilli l’essentiel des voix chez les hommes (26 contre seulement 14 femmes) et chez les 25-34 ans (13%). Contrairement à El Himma, seulement 13% de cadres supérieurs l’ont désigné personnalité de l’année. Et il est plus connu à Casablanca (où il était président de l’arrondissement de Sbata jusqu’au 12 juin dernier) qu’à Rabat.
Vient en troisième position «Personne». Ils sont 34 interviewés à estimer qu’ils ne voient personne à qui accorder le «titre» de personnalité de l’année. Dépités certainement par les «mauvaises» prestations des leaders politiques de la place et de leurs partis respectifs, 11% de l’échantillon ont tout bonnement tourné leurs regards vers «Personne» qui devient à leurs yeux la «Personnalité de l’année». Mais, il est difficile de porter ses espoirs sur «Personne». En d’autres termes, les 21 hommes et 13 femmes ayant voté «Personne» ont été sûrement déçus par nos hommes politiques surtout après l’overdose des élections de cette année. Aziz Akhannouch est lui aussi arrivé devant Abbas El Fassi. Ils ont été 32 sondés (10%) à le citer. Son Premier ministre, Abbas El Fassi en a récolté seulement 25 (8%).
En outre, aucun des maîtres à penser du Parti de la justice et du développement (PJD), de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ni même du Mouvement populaire (MP) ne figure dans le top ten «Personnalité de l’année». La plupart ont recueilli moins de 3% des votes.
Ceux qui «ne savent pas» pour qui voter ont été en nombre important représentant ainsi 8% de l’échantillon.

Voix des ministres:
LES membres du gouvernement (hors Abbas El Fassi, Karim Ghellab et Aziz Akhannouch) ont recueilli 89 voix. Comme quoi, il faut mettre tout le gouvernement pour faire le poids avec Fouad Ali El Himma qui a récolté à lui seul 73 voix.
Reste à signaler qu’à la lecture des résultats du sondage, les interviewés ont cité de nombreux ministres. Mais ces derniers n’ont obtenu que des scores sans signification apparente. C’est le cas notamment de Taoufiq Hejira (6%), Salaheddine Mezouar (5%), Yasmina Baddou (3%), Ahmed Chami (3%) ou encore Chakib Benmoussa (3%) et Tayeb El Fassi El Fihri (3%).

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