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mardi 20 juillet 2010

IBM : les ventes s'essoufflent au deuxième trimestre.

En hausse de 2 %, à 23,7 milliards de dollars, le chiffre d'affaires trimestriel du groupe informatique a déçu les analystes. Mais sa rentabilité, et ses prévisions, sont en hausse.
Malgré une rentabilité en hausse, IBM s'est vu malmener dans les échanges après-Bourse après la publication de ses résultats du deuxième trimestre. En cause ? Une croissance moins forte qu'attendu de son chiffre d'affaires sur la période. Les ventes du groupe informatique n'ont ainsi progressé que de 2 %, pour s'établir à 23,7 milliards de dollars, alors que le marché attendait plus (24,17 milliards selon les analystes cités par l'AFP). Autres éléments négatifs : le carnet de commandes est moins fourni qu'il y a trois mois, en repli de 2 milliards de dollars sur un an, à 129 milliards de dollars, et les nouveaux contrats de services signés durant le trimestre ont reculé de 12 % sur un an, à 12,3 milliards de dollars.
Pour se défendre, IBM accuse le raffermissement du dollar. L'effet de change a ainsi amputé son carnet de commandes, qui aurait, une fois celui-ci gommé, augmenté d'un milliard de dollars. La baisse de l'euro lui a coûté 6 % du chiffre d'affaires réalisé dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique, à 7,4 milliards de dollars. «Nos opérations ont vraiment atteint tous les objectifs fixés», a plaidé le directeur financier d'IBM Mark Loughridge, en soulignant également que le groupe avait réussi à afficher une croissance en dépit de l'effet de change, et d'une comparaison difficile avec le printemps 2009.
Lors d'une téléconférence avec des analystes, le directeur financier a plaidé qu'en devises locales l'activité se maintenait bien, avec par exemple une croissance de 11% en Grande-Bretagne. «Même la Grèce et l'Espagne ont été assez stables», a-t-il noté. «A mon sens, l'Europe devrait voir une tendance à l'amélioration au troisième trimestre, et il devrait en aller de même pour l'ensemble du groupe», a-t-il dit, expliquant également compter sur le prochain lancement de nouveaux produits sur lesquels il est resté très discret.


Réorganisation du top management:
Par ailleurs, le groupe a souligné que «lors de premier semestre, pour la première fois, les recettes tirées des marchés en développement ont été aussi importantes que les recettes totales des pays de la zone euro». Les recettes des Amériques ont progressé de 3%, à 10,2 milliards de dollars, et celles de l'Asie-Pacifique de 9%, à 5,4 milliards de dollars.
Le PDG Samuel Palmisano s'est félicité pour sa part d'une augmentation des marges et d'une croissance à deux chiffres (+13%) du bénéfice par action, promettant de continuer à faire croître la rentabilité. Le bénéfice net a, en effte, grimpé de 9 % au deuxième trimestre, à 3,4 milliards de dollars, dépassant, lui, les prévisions des analystes. Par action, il ressort à 2,61 dollars, contre 2,58 anticipés.  Confiant, IBM a légèrement relevé -une nouvelle fois-sa prévision de bénéfice annuel, tablant sur « au moins 11,25 dollars » par action, contre « au moins 11,20 dollars » jusqu'à présent.
Le groupe a profité de la publication de ses résultats pour annoncer une réorganisation de sa direction, permettant de préparer en douceur la succession de Samuel Palmisano, approchant de l'âge butoire de 60 ans. Quatre membres du top management -Mike Daniels, Ginni Rometty, Steve Mills et Mark Loudhridge-, se retrouvent, selon les informations de l'agence Bloomberg, ainsi dotés de fonctions additionnelles, le marché considérant les deux premiers comme favoris pour remplacer le PDG, aux manettes depuis huit ans.

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