L’assurservice est né.

Illustration : Thierry Cap de Coume.

 

Le champ assurantiel s’élargit et s’adapte.

 

Aujourd’hui, en matière d’assurance et de prévoyance, le public ne recherche plus seulement des produits, mais surtout un accompagnement global dans lequel les assureurs peuvent de plus en plus proposer des services. Née il y a quelques années seulement, cette position aurait plutôt tendance à se confirmer si l’on en croit le second panorama de l’innovation en assurances publié en novembre par le consultant spécialisé Alturia Consulting. « En matière de santé ou de dépendance, on voit de plus en plus souvent les services à la personne se substituer à des rentes ou à des offres combinant les deux », confirme Pascale Le Lann, business manager chez Alturia et coauteur de cette étude. Parmi les services à la personne proposés, les prestations vont de l’aide ménagère au coiffeur à domicile en passant par le portage des repas. Motivés avant tout par une satisfaction clients plus grande, les professionnels de la prévoyance, de la retraite ou de l’assurance ont recours pour ces prestations à des partenariats avec des entreprises spécialisées. Cependant, elles peuvent aussi parfois créerdes structures dédiées à l’assistance aux personnes.
L’émergence de cette tendance qualifiée d’« assurservice » est le fait de plusieurs acteurs dont AG2R, l’un des créateurs des produits dépendance, mais aussi de Groupama. Pour les assureurs, cette démarche correspond à un souhait d’élargir le champ assurantiel, mais aussi et surtout à un besoin de différenciation en termes d’image et de notoriété. Pour Pascal Le Lann, la réussite de l’assurvie passera inévitablement par une bonne adéquation entre les produits proposés et l’assistance fournie, sans que l’un prenne le dessus sur l’autre. « Cette tendance de l’assurservice peut paraître contradictoire avec l’autre tendance de fond dans le domaine de l’assurance – le low cost –, mais il participe à la volonté d’accompagnement des personnes tout au long de leur existence ».