Qui l'eût cru ? Les
entreprises du CAC 40 sont en avance sur la loi pour ce qui est de la
parité hommes-femmes au sein des conseils d'administration. Au cours des
deux dernières années, le nombre de mandats confiés à des femmes est
passé de 60 à 119. Les administratrices occupent désormais 20% des
sièges, alors que la loi Zimmermann-Copé avait fixé la date de 2014 pour
que ce seuil soit atteint. Certes, ce comportement vertueux ne
s'observe que dans les plus grandes entreprises cotées. Selon l'étude
menée par Ethics & Boards, qui a produit une vaste banque de données
sur les conseils d'administration des entreprises françaises et
européennes, le taux de femmes administrateurs au sein du SBF 80 n'est
encore que de 15%, un pourcentage nettement inférieur à celui du CAC en
2010. Seules deux sociétés du CAC 40 (EADS et STMicroelectronics) et cinq sociétés du SBF 80 (Biomérieux, Derichebourg, Faiveley Transport, Gemalto
et Ubisoft Entertainement) ne comptaient pas d'administratrices à leur
conseil au 30 juin 2011. Plus étonnant encore, l'Etat, pourtant ardent
promoteur de la parité, ne compte aucune femme parmi ses représentants
au conseil d'administration des grandes entreprises françaises dans
lesquelles il est actionnaire.
Ces résultats indiquent que l'influence des femmes au sein des conseils gagne en puissance. D'autant que les administratrices sont plus jeunes que leurs collègues masculins (54,7 ans d'âge moyen contre 60,7 pour les hommes). "Mais le plus remarquable est certainement la nette augmentation des femmes extra-nationales au sein du CAC 40", note Alexandra de La Martinière, présidente d'Ethics & Boards et auteur de l'étude. En 2011, elles constituent environ un tiers des administratrices de l'indice (31%). Plus jeunes et plus internationales que leurs collègues masculins, les femmes administrateurs s'inscrivent dans les tendances actuelles des conseils d'administration. Mais elles commencent à succomber au péché mignon des administrateurs français, le cumul des mandats, puisque deux femmes, Patricia Barbizet et Guylaine Saucier, se sont glissées dans le club privilégié des administrateurs détenant plus de trois mandats.
L'étude d'Ethics & Boards aborde d'autres aspects de la composition des conseils d'administration des entreprises françaises. Elle révèle en particulier une très forte majorité des conseils d'administration (80% du total des sociétés du CAC 40) par rapport aux conseils de surveillance, ainsi qu'une régression de la séparation des pouvoirs entre le président et le directeur général.
La proportion de présidents dirigeants a augmenté en 2011, pour atteindre 55% des sociétés de l'indice, alors que cette séparation des pouvoirs est généralement considérée comme un signe de bonne gouvernance. Il est à noter également que l'ouverture internationale des conseils se poursuit : en 2011, les administrateurs extra-nationaux occupent plus de 27% des sièges dans le CAC 40, contre seulement 20% pour le SBF 80.
Ces résultats indiquent que l'influence des femmes au sein des conseils gagne en puissance. D'autant que les administratrices sont plus jeunes que leurs collègues masculins (54,7 ans d'âge moyen contre 60,7 pour les hommes). "Mais le plus remarquable est certainement la nette augmentation des femmes extra-nationales au sein du CAC 40", note Alexandra de La Martinière, présidente d'Ethics & Boards et auteur de l'étude. En 2011, elles constituent environ un tiers des administratrices de l'indice (31%). Plus jeunes et plus internationales que leurs collègues masculins, les femmes administrateurs s'inscrivent dans les tendances actuelles des conseils d'administration. Mais elles commencent à succomber au péché mignon des administrateurs français, le cumul des mandats, puisque deux femmes, Patricia Barbizet et Guylaine Saucier, se sont glissées dans le club privilégié des administrateurs détenant plus de trois mandats.
L'étude d'Ethics & Boards aborde d'autres aspects de la composition des conseils d'administration des entreprises françaises. Elle révèle en particulier une très forte majorité des conseils d'administration (80% du total des sociétés du CAC 40) par rapport aux conseils de surveillance, ainsi qu'une régression de la séparation des pouvoirs entre le président et le directeur général.
La proportion de présidents dirigeants a augmenté en 2011, pour atteindre 55% des sociétés de l'indice, alors que cette séparation des pouvoirs est généralement considérée comme un signe de bonne gouvernance. Il est à noter également que l'ouverture internationale des conseils se poursuit : en 2011, les administrateurs extra-nationaux occupent plus de 27% des sièges dans le CAC 40, contre seulement 20% pour le SBF 80.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire