Le directeur général de News Corporation, Rupert Murdoch.
Standard & Poor's s'inquiète de «l'augmentation des risques associés aux activités et à la réputation (du groupe) alors que les poursuites judiciaires s'étendent». Les conséquences financières du scandale sont déjà lourdes pour News Corp qui a dû renoncer à son projet phare de rachat de la totalité de la chaîne satellitaire BSkyB. Et l'agence de notation estime qu'une réputation ternie «peut faire fuir des clients actuels ou futurs, faire perdre des opportunités et détourner l'attention des dirigeants». Or cette réputation a été affectée par «l'amplification de la procédure judiciaire en Grande-Bretagne et les pressions provenant de parlementaires américains pour une enquête du FBI», souligne l'agence de notation avant d'évoquer les démissions et la convocation de plusieurs dirigeants pour une audition par le Parlement britannique le 19 juillet.
Par ailleurs, la direction du groupe pourrait être remaniée. Selon Bloomberg , le conseil d'administration discuterait du remplacement de Rupert Murdoch à la tête du groupe, malgré le soutien au dirigeant réaffirmé hier par l'un des administrateurs, Tom Perkins. Selon le Wall Street Journal hier, le directeur général et fondateur de News Corp envisage lui-même de lâcher les rênes de son entreprise depuis plus d'un an, pour céder la place à Chase Carey, l'actuel directeur de l'exploitation du groupe. Le départ de Ruppert Murdoch est également devenu un combat pour les pirates informatiques du collectif LulzSec, qui ont détourné hier soir une page du site Internet du Sun , dirigeant les internautes vers un article-canular qui annonçait la mort du patron de News Corp.
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