L'agence de notation a revu à la baisse les notes de douzes banques dont cinq grandes comme Lloyds Banking et Royal bank of Scotland.
Moody's avait
prévenu qu'elle avait les banques britanniques dans le collimateur.
Elle a donc abaissé les notes, hier, de sept petits établissements
spécialisés dans le crédit immobilier mais aussi de cinq grandes banques
comme Lloyds Banking Group, qui descend d'un cran de «Aa3» à «A1», et de Royal Bank of Scotland,
qui perd deux crans, à «A2». Elle a aussi annoncé qu'elle envisageait
d'abaisser la note attribuée à la dette de long terme de la Belgique,
actuellement la deuxième meilleure possible à «Aa1». L'agence de
notation a indiqué dans un communiqué qu'elle examinerait la
vulnérabilité du pays à la crise de la dette publique en zone euro, les
perspectives de croissance et les incertitudes entourant l'éventuel
soutien au système bancaire et particulièrement à l'établissement
franco-belge Dexia.
Moody's,
qui a dégradé dans la foulée 9 banques portugaises, fait bien la
différence entre les situations portugaises et britanniques. Si au
Portugal, c'est la santé financière des établissements qui est montrée
du doigt, ce n'est pas le cas au Royaume-Uni. La baisse est seulement
due au fait que le gouvernement, engagé dans une politique de stricte
rigueur budgétaire, est moins enclin à prendre en charge la banqueroute
de ses banques, surtout les plus petites : «Il est plus probable que le
gouvernement laisse désormais ses plus petites institutions faire
faillite. Les dégradations ne reflètent pas une détérioration des
finances du système bancaire ou du gouvernement.»
Polémique sur RBS :C'est donc la même raison qui est invoquée que pour la dégradation il y a quelques semaines des américaines Citigroup, Bank of America et
Wells Fargo au motif que l'État pourrait se montrer réticent à leur
venir en aide. Les discours politiques jettent de fait le doute sur la
détermination du pouvoir à soutenir le cas échéant une banque. Le
ministre britannique des Finances, George Osborne,
a ainsi déclaré à la BBC : «Les gens me demandent comment empêcher les
Britanniques d'être caution des banques dans le futur ? Ce gouvernement
est en train de s'y préparer. Du coup, les agences de notation pensent
que les banques vont devoir prouver qu'elles peuvent elles-mêmes régler
leurs factures.»
Le gouvernement souhaite en effet éviter
d'avoir à reproduire le schéma de 2008. L'État avait alors dû injecter
des milliards dans les établissements en difficulté, dont 22 milliards
d'euros pour RBS.
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