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samedi 19 janvier 2013

Boeing suspend la livraison de ses 787 «Dreamliner».

La production des Dreamliner 787 se poursuit mais les livraisons ont été suspendues jusqu'à ce que lumière soit faite sur les batteries lithium-ion, responsables des derniers incidents.
La production des Dreamliner 787 se poursuit mais les livraisons ont été suspendues jusqu'à ce que lumière soit faite sur les batteries lithium-ion, responsables des derniers incidents.

Alors que sa flotte est immobilisée dans la monde entier, la production de ses avions continue, en attendant qu'une solution pour ses batteries lithium-ion soit trouvée.

 
Après une série de sept incidents sur ces 787 «Dreamliner» et l'immobilisation de ses appareils dans le monde entier, Boeing a décidé de suspendre la livraison de ses avions. Mais «la production du 787 continue», a assuré hier un porte-parole du groupe. «Nous ne livrerons pas de 787 jusqu'à ce que la FAA (autorité fédérale américaine de l'aviation) approuve un moyen de rétablir l'autorisation de vol des appareils et que la solution approuvée ait été appliquée», a déclaré ce porte-parole.
En effet, les autorités américaines et européennes de la sécurité aérienne ont demandé mercredi à ce que la flotte mondiale de Dreamliner reste au sol, et ce, jusqu'à nouvel ordre. «Ces avions ne voleront pas tant que nous ne serons pas certains à 1000% qu'ils sont sûrs», a déclaré le ministre américain des Transports, Ray LaHood, sur la chaîne NBC. «Les voyageurs aériens attendent de nous que nous fassions bien les choses. Cela va prendre un petit peu de temps», a-t-il ajouté.
Pour l'heure, les batteries lithium-ion, à l'origine de l'atterissage d'urgence d'un avion de la compagnie aérienne japonaise ANA mercredi, sont dans le collimateur de Boeing. La compagnie japonaise avait en effet constaté des «anomalies visibles à l'oeil nu»: fumée, mauvaise odeur, changement de couleur, liquide hautement corrosif suintant. À cela se sont ajoutés des incidents liés à des problèmes de freins, des bris de glace dans la cabine de pilotage et une fuite de carburant, que les experts ont généralement assimilé à des avaries plus classiques lors des débuts d'un nouvel avion.

«Une question de semaine»:

Le constructeur américain doit pourtant faire vite car tant qu'il ne livre pas ses appareils, il ne sera pas totalement payé. «Cela pourrait donc mettre la pression à court terme sur la trésorerie du groupe», a d'ailleurs expliqué Loren Thompson, analyste aéronautique du Lexington Institute. Néanmoins, le spécialiste est persuadé qu'une solution sera rapidement trouvée. «C'est une question de semaines, pas de mois», a-t-il déclaré à l'AFP.
«La sécurité des passagers et des membres d'équipage à bord des avions est notre plus grande priorité», avait affirmé mercredi James McNerney, le PDG de Boeing. «Nous prendrons toutes les mesures nécessaires afin d'assurer à nos clients et voyageurs que le 787 est un avion sûr».
Boeing a jusqu'ici livré 50 exemplaires de l'appareil. Le constructeur aéronautique américain produit actuellement cinq 787 par mois et compte passer à 10 par mois d'ici la fin de l'année. Il faudra néanmoins que le problème soit le plus rapidement résolu car le constructeur avait déjà livré ses appareils avec du retard, entraînant la perte de 12 commandes nettes en 2012.

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