Selon les chiffres rendus publics lundi par Bercy, le déficit budgétaire a atteint 87,2 milliards d'euros en 2012.
Le gouvernement n'a pas tenu son objectif de réduction du déficit de
l'État l'an passé. Le déficit budgétaire a atteint 87,2 milliards
d'euros en 2012, selon les chiffres rendus publics lundi par Bercy.
C'est un milliard de plus que ce que prévoyait l'exécutif en novembre,
lors de la présentation de la dernière loi de finances rectificative.
Malgré cela, Bercy estime pouvoir tenir peu ou prou son objectif de
déficit public (État, Sécurité sociale, collectivités locales), fixé à
4,5 % du PIB pour 2012. Le communiqué parle «d'aléa modéré».
Le
loupé sur les comptes de l'État est dû à l'effet de la crise économique
sur les recettes fiscales. Des recettes qui s'avèrent inférieures de
1,7 milliard à la dernière prévision. Les rentrées de TVA sont particulièrement affectées. En revanche, l'impôt sur le revenu (IR) et l'impôt sur les sociétés
(IS) sont un peu meilleurs qu'attendu. Un soulagement, de nombreux
experts ayant redouté un effondrement de l'IS, comme en 2009.
Autre
élément positif, les dépenses de l'État ont baissé de 300 millions
entre 2011 et 2012. Une première historique! Et qui n'est pas le simple
fruit d'une bonne surprise sur la charge de la dette. Certes, cette
dernière a baissé de 2,5 milliards par rapport à la prévision initiale
de septembre 2011, grâce au bas niveau des taux d'intérêt. Mais d'autres
événements ont joué en sens inverse: recapitalisation de Dexia, dotation du Mécanisme européen de stabilité.
Le point essentiel, c'est que les dépenses «ordinaires» de l'État,
celles hors charge de la dette et pension, ont été inférieures de
1,2 milliard à la prévision initiale. «Cela montre le sérieux de notre
gestion budgétaire» souligne-t-on à Bercy.
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