Infolinks

Google Recherche

mercredi 9 janvier 2013

Un géant de l'assurance ingrat envers ses sauveteurs.

AIG a racheté les dernières actions détenues par l'État il y a à peine un mois.
AIG a racheté les dernières actions détenues par l'État il y a à peine un mois.

L'assureur américain AIG pourrait s'associer à une plainte qui conteste les mesures prises pour le sauver en 2008. Les plaignants estiment que les actionnaires ont été floués. Ils réclament 25 milliards de dollars à l'État.


La reconnaissance a des limites. L'assureur américain AIG vient de confirmer une information du New York Times, selon laquelle il examine la possibilité de porter plainte contre l'État, qui l'a sauvé de la faillite en 2008 pour 181 milliards de dollars de fonds publics. Il envisage précisément de contester les conditions de ce sauvetage. Le conseil d'administration du groupe se réunit ce mercredi pour décider si oui ou non, il se joint à la plainte déposée par son ex-directeur général Hank Greenberg. Celui-ci réclame, par le biais de sa société Starr, qui détenait 12 % du capital d'AIG avant sa quasi-faillite, 25 milliards de dollars à l'État pour avoir spolié les actionnaires de l'assureur.
«Plutôt que de fournir à AIG les aides à la liquidité qu'il a fournies à d'autres entreprises comparables, le gouvernement […] a pris le contrôle de 80 % des actions AIG, sans dédommagement équitable» pour ses actionnaires, rapporte la plainte selon l'AFP. Il souligne que le Trésor et la Réserve fédérale (Fed), qui ont réclamé des taux d'intérêts élevés, ont respectivement gagné 5 et 17,7 milliards d'euros grâce à cette opération.
 

«Thank you America»:

Le Trésor rétorque que le gouvernement a «fourni des aides à AIG pour l'empêcher de faire faillite et provoquer un effondrement de l'ensemble du système financier». Ces arguments ont déjà fait mouche: Hank Greenberg a été débouté, en novembre, d'une plainte déposée contre la Fed pour les mêmes raisons. Selon le tribunal de Manhattan, l'institution est en effet «correcte quand elle affirme que les mesures» prises pendant la crise «s'inscrivent dans le cadre de ses statuts, qui comprennent le pouvoir de prendre des actions de prêt d'urgence», rapporte l'AFP.
Il est pour l'instant difficile, selon le New York Times, de savoir de quel côté penchera le conseil d'administration d'AIG. L'assureur, qui maintient avoir l'obligation d'examiner la demande de son ex-directeur, n'a que récemment retrouvé sa pleine autonomie: les dernières actions détenues par l'État ont été rachetées il y a à peine un mois. Paradoxalement, le groupe vient de lancer une vaste campagne de publicité télévisée intitulée «Thank you America». L'objectif en est d'exprimer à l'Amérique sa reconnaissance pour l'avoir sauvé de la faillite en 2008 .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire