Le président brésilien, Lula Inacio Da Silva, à Pretoria, le 9 juillet.
Pour son dernier sommet Union européenne-Brésil, avant les élections d'octobre prochain, le président brésilien, Lula Inacio Da Silva, reçoit les représentants de l'exécutif européen, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, à Brasilia.
Négatif depuis plusieurs années au profit du Brésil, le solde commercial a fortement diminué, passant de 9,5 milliards d'euros en 2008 à 4 milliards en 2009. «La demande européenne a diminué sous l'effet de la crise, plus fortement qu'au Brésil. En 2010, le dynamisme de la demande brésilienne pourrait aussi contribuer à limiter le déficit», explique Bénédicte Baduel, de Natixis. La forte appréciation du real contre l'euro depuis 2009 a pu pénaliser la compétitivité des exportations brésiliennes.
Risque de surchauffe:
Vu du Brésil, la baisse de la demande occidentale est compensée par l'explosion des commandes chinoises. En 2009, la Chine est devenue le premier partenaire du Brésil, devançant les États-Unis. Depuis le début de l'année, les exportations brésiliennes en Chine ont augmenté de 37% contre seulement 22% pour les États-Unis, signe du poids croissant des relations Sud-Sud.
Vu d'Europe, le Brésil est un marché intérieur à conquérir. Le Brésil ne représente que 2% du commerce extérieur de l'UE. Mais sa forte croissance -prévue autour de 6 à 7% par an- qui s'appuie sur les moteurs domestiques, consommation et investissements en forte hausse depuis le début de l'année, est très attractive.
L'organisation de la prochaine Coupe du monde en 2014 et des Jeux olympiques en 2016 devraient encore renforcer son attractivité. La croissance est telle qu'un risque de surchauffe pèse aujourd'hui sur le pays.
«Le risque semble pour le moment limité grâce aux différentes interventions des autorités, qui ont augmenté les taux d'intérêt et annoncé des coupes budgétaires», relève Bénédicte Baduel. L'année électorale ne devrait guère changer la donne, aucun des candidats ne remettant en cause les grandes lignes de la politique économique.
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