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mercredi 14 juillet 2010

Retraites : premières passes d'armes à l'Assemblée .

Mots clés : réforme des retraites, assemblée nationale, Eric Woerth.
Éric Woerth, mardi, devant la commission des affaires sociales de 
l'Assemblée.
Éric Woerth, mardi, devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée.

Le PS a critiqué la disparition programmée du Fonds de réserve, mardi, en commission.

Des photographes, des cameramen, et près de 70 députés, dont plusieurs ténors socialistes (François Hollande, Jean-Marc Ayrault) appartenant pourtant à d'autres commissions… La commission des affaires sociales de l'Assemblée, qui auditionnait mardi Éric Woerth, juste après la présentation de son projet de réforme des retraites en Conseil des ministres, a connu mardi une affluence inhabituelle. Elle tenait visiblement autant au contexte politico-médiatique qu'à l'importance du projet de loi à l'ordre du jour. L'assistance s'est d'ailleurs peu à peu clairsemée au fil de la séance… Et, si la gauche a plusieurs fois manifesté bruyamment son désaccord - un chahut généralement réservé à l'Hémicycle -, c'est sur le contenu du texte qu'elle a attaqué.
Le sort du Fonds de réserve des retraites a suscité les attaques les plus virulentes. Instauré par Lionel Jospin et censé aider à passer le pic de déséquilibre démographique entre cotisants et pensionnés, à partir de 2020, le FRR sera finalement utilisé pour éponger les déficits des prochaines années, en attendant l'équilibre promis par le gouvernement en 2018. «Votre réforme est imprévoyante, a accusé Marisol Touraine. Le hold-up sur le Fonds de réserve des retraites vient pénaliser les générations futures.»
L'oratrice du PS a aussi jugé que le dispositif «pénibilité» (départ à 60 ans avec taux plein, sous réserve d'une incapacité de 20 %) revenait à «dire que les gens qui sont invalides ou malades ont le droit d'être reconnus invalides ou malades».

«Un bon équilibre»  :
Le ministre du Travail a regretté les «caricatures» et rappelé que ce dispositif, cumulé avec celui des carrières longues (départ anticipé pour les personnes ayant commencé à travailler avant 18 ans) devrait concerner 100.000 personnes par an en 2015, soit un nouveau retraité sur six environ. Un peu plus tôt, Éric Woerth avait jugé, dans un entretien à Capital.fr, que le seuil de 20 % constituait «un bon équilibre», semblant fermer la porte à une évolution significative - et potentiellement coûteuse - sur ce point.
Pas un mot à gauche, en revanche, pour contester l'alignement de la cotisation retraites des fonctionnaires sur celle des salariés du privé.
La majorité, elle, a fait bloc, soutenant une réforme jugée «incontournable», «urgente», «juste» et «efficace». Jean-Luc Préel a tou­tefois soulevé une interrogation : «J'ai quelques doutes sur les prévisions économiques qui me semblent optimistes», a déclaré le député du Nouveau Centre .
Pendant ce temps, les syndicats ont réaffirmé leur hostilité à la réforme, rassemblant devant le ministère du Travail plusieurs centaines de militants, dont Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Alain Olive (Unsa) et Bernadette Groison (FSU).

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