Dégâts causés par le séisme et le tsunami en mars dernier à Kesenhuma, préfecture de Miyagi (Japon).
«L'accumulation de plusieurs catastrophes d'une telle gravité en une aussi courte période, c'est assez inhabituel», constate Torsten Jeworrek, membre du Conseil d'administration de Munich Re.
Bilan de la catastrophe japonaise très lourd :C'est le tremblement de terre au Japon, suivi par un tsunami, qui a provoqué des dégâts économiques qui sont considérés les plus importants par les assureurs. Le coût de la catastrophe est estimé à 210 milliards de dollars (150 milliards d'euros), avec 30 milliards de dollars (21 milliards d'euros) de pertes pour le secteur des compagnies d'assurance. Un montant certes inférieur aux pertes lors de l'ouragan Katrina qui a ravagé l'état de Louisiane aux Etats-Unis en 2005. Outre ce désastre, le tremblement de terre de Christchruch en Nouvelle-Zélande en février dernier a également provoqué des dégâts conséquents. Munich Re les estime à 20 milliards de dollars (14,2 milliards d'euros), dont la moitié a été payée par les assureurs.
Le premier semestre de 2011 a également été très riche en catastrophes climatiques de grande ampleur. L'activation du phénomène Niña, suite à une hausse inhabituelle des températures, a provoqué une série de tornades et de tempêtes violentes, qui se sont abattues sur les états du Sud et de l'Ouest des Etats-Unis en avril et mai dernier. Les intempéries ont provoqué 15 milliards de dollars de préjudice, dont près de 10 milliards, qui ont été pris en compte par les assurances. Selon Munich Re, le nombre de tornades enregistrés par les services météo de janvier à juin s'élève à près de 1600, un chiffre record, supérieur à l'année 2008.
Selon Peter Höppe, directeur du bureau de recherche sur les risques à Munich Re, les températures de l'eau mésurées sur les côtes de l'Australie représentent un record absolu cette année, et cela contribue à la création des conditions météorologiques extrêmes. C'est l'une des raisons des inondations, qui se sont produites en Australie en décembre 2010 et janvier 2011. La catastrophe a coûté 7,3 milliards de dollars à l'économie du pays, et dont à peine 2,5 milliards à la charge des assurances.
Dressant également le tableau des pertes humaines à la suite des principales catastrophes naturelles du semestre écoulé, le réassureur allemand place le Japon à la première place (15.500 victimes), mais note aussi un nombre important de victimes à cause des inondations dans les pays émergents. Il s'agit notamment des glissements de terrain et des inondations au Brésil en février 2011, qui ont emporté 1350 vies, et des inondations en Chine du Sud, dans lesquelles 240 personnes ont péri.
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