François Hollande estime que la
gauche doit respecter l'objectif actuel du gouvernement de
réduire les déficits publics dès 2013, alors que le programme
socialiste table plutôt sur 2014.
"La dette est l'ennemie de la gauche et de la France",
explique le candidat aux primaires socialistes, dans Le Monde,
daté du 17 juillet.
Le député de Corrèze explique qu'il ne s'agit pas de céder à
une quelconque pression des marchés ou des agences de notation,
mais de créer les conditions pour que la France retrouve
confiance en elle.
"Nous ne pouvons pas laisser gonfler la dette publique au
risque de faire de la charge de nos intérêts le premier budget
du pays, ce qui altèrerait toutes nos marges de manoeuvre",
explique-t-il.
Interrogé sur le projet du gouvernement de réunir le Congrès
sur la règle d'or budgétaire à l'automne, François Hollande
assure qu'il prendra ses responsabilités.
Selon lui, pour réduire les déficits et engager la France
dans la voie du redressement de ses comptes, "il ne faut pas
changer de Constitution, il faut changer de président".
"Lorsque Nicolas Sarkozy est arrivé à l'Elysée, le déficit
budgétaire était d'à peine 50 milliards d'euros et la dette
publique d'environ 65 % du PIB", assure-t-il.
"Aujourd'hui le déficit avoisine les 100 milliards et
l'endettement représente plus de 85 % du PIB. Ce n'est plus la
faillite dont parlait François Fillon, c'est la banqueroute",
ajoute-t-il.
François Hollande assure que s'il est élu, la première
réforme du quinquennat sera la réforme fiscale. "Le candidat qui
annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012
sera un président qui se parjurera".
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