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jeudi 21 juillet 2011

La pluie trop tardive pour beaucoup d'agriculteurs .

Les récoltes de céréales seront néanmoins un peu moins mauvaises qu'anticipé.


Si les vacanciers voient leurs congés gâchés par ce mois de juillet «pourri», les agriculteurs, eux, sont en partie rassurés par la pluie. La situation de sécheresse, qui s'annonçait catastrophique fin mai, semble être évitée de justesse. Pour la première fois depuis plusieurs mois, les précipitations se sont approchées des normales en juin, atténuant la sécheresse des sols superficiels. Cependant, seules les régions du Nord en ont véritablement profité. La première moitié de juillet à réduit fortement les effets de la sécheresse sur la partie est du pays, comme en Rhône-Alpes ou en Bourgogne, où les normales mensuelles de précipitations ont déjà été dépassées. L'Ouest reste cependant en situation difficile.

Les éleveurs restent en difficulté :

Ces pluies ont permis d'éclaircir un peu les perspectives des céréaliers. L'organisme FranceAgriMer a ajusté la semaine dernière ses prévisions de production de blé tendre, prévoyant 32 millions de tonnes au lieu de 31. Ce qui reste inférieur à la récolte de 2010, déjà l'une des moins bonnes des deux dernières années.
Si la pluie a arrangé les céréaliers, elle arrive cependant trop tard pour certains éleveurs. Devant les difficultés à nourrir leurs animaux, ­faute d'herbe dans les prés, certains ont fait abattre prématurément une partie de leur cheptel. Pour les autres, il a fallu acheter de la paille aux céréaliers. Des contrats ont été passés avec eux, qui ont permis d'éviter toute spéculation et de maintenir un prix d'environ 25 euros la tonne. La FNSEA a signé des accords avec la SNCF pour transporter la paille à prix coûtant et avec les autoroutes pour éviter tout péage aux camions.
Malgré ces mesures, le surcoût de l'achat de paille atteindra 10.000 à 50.000 euros par exploitation, selon la FNSEA. Certains agriculteurs devront recourir à un prêt à court terme auprès du Crédit agricole, à des taux préférentiels (1,5 à 2 %). Cela leur permettra de patienter jusqu'au versement de l'avance sur l'indemnisation des pertes dues à la sécheresse.
Cette avance, initialement prévue à 100 millions d'euros, a déjà été revue à 200 millions; elle sera mise à disposition par le Fonds national de gestion des risques en agriculture mi-septembre. Nicolas Sarkozy s'est aussi engagé à faire décaler d'un an les remboursements des prêts accordés aux éleveurs en 2009. Christophe Chambon (Jeunes agriculteurs) estime que cette mesure «donnera un coup de souffle aux agriculteurs», mais réclame davantage : un report des annuités de la totalité des prêts.

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