Financièrement, le groupe français réalise une bonne opération. Il va toucher 850 millions d'euros et conserver une participation de 20 % dans la nouvelle entité qui combinera les activités plâtres des deux groupes. Lafarge aura la possibilité de vendre cette participation à Etex d'ici cinq ans.
Montant des cessions prévues dépassé:Cette cession ne constitue pas une surprise. Malgré sa position de numéro trois mondial dans les plâtres, Lafarge ne considéraient plus ce secteur comme stratégique depuis plusieurs années. L'an dernier, cette branche ne pesait que 8,8% du chiffre d'affaires total du groupe. La cession ne porte toutefois pas sur l'ensemble de l'activité plâtre, mais sur un peu moins des deux tiers. Bruno Lafont, le PDG de Lafarge, n'a pas voulu préciser le devenir du solde de cette activité, situé essentiellement en Amérique du Nord et en Asie. Une vente semble toutefois logique.
En début d'année, les dirigeants de Lafarge avaient dévoilé un objectif de réduction de la dette de 2 milliards d'euros, dont 750 millions via des cessions d'actifs. Avec la seule opération annoncée hier, ils dépassent donc le montant des cessions prévues. En mai dernier, Lafarge avait déjà cédé ses activités ciments et béton dans le sud-est des États-Unis pour 535 millions d'euros. Il est vrai que la situation financière du cimentier reste tendue. Fin décembre, il affichait près de 14 milliards d'euros de dette nette. L'agence de notation Standard & Poor's avait d'ailleurs revu à la baisse sa notation sur Lafarge mi-mars.
Avec les opérations réalisées depuis le début de l'année, le groupe semble maintenant posséder des atouts suffisants pour amener l'agence à revoir sa position. Les investisseurs semblent d'ailleurs confiants, puisque le titre Lafarge avait ouvert en hausse lors de la séance du 14 juillet, dans un marché en recul.
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