Giulio Tremonti, ministre italien de l'Économie.
En tournée en Afrique, la chancelière allemande a déclaré «que pour la tenue d'un sommet extraordinaire de la zone euro - prévu initialement aujourd'hui - la condition préalable serait que nous soyons en mesure de prendre une décision». Dans le même temps, se tenait, à Milan, une réunion sur l'épineuse question de l'implication des créanciers privés, entre responsables européens de la Commission, de la BCE et de l'Institut international de la Finance, le «lobby bancaire mondial», sous la présidence du Trésor italien. Ajoutant à la confusion, la ministre des Finances espagnole, Elena Salgado, a estimé dans un entretien, paru jeudi, au Süddeutsche Zeitung que la participation du secteur privé n'était «pas une bonne idée». Tandis qu'à Athènes, le premier ministre Georges Papandréou s'impatiente. « Les prochains jours sont particulièrement cruciaux», a-t-il lancé lors d'un Conseil des ministres, où il s'en est pris aux agences de notation qui ont dégradé la Grèce et le Portugal, malgré la mise en place de sévères plans de rigueur. Dans une note, le FMI exhorte pour sa part à une action rapide sur la Grèce, redoutant que la confusion ne s'installe sur les marchés financiers.
Bon point pour l'Irlande :
Une note positive est cependant venue de la péninsule italienne, troisième économie de la zone euro à subir les assauts des marchés, ce qui donne corps aux craintes d'une contagion de la crise grecque. Si le Trésor a payé un prix record pour une émission à moyen et long terme de 5 milliards d'euros, l'adoption au Sénat d'un nouveau plan d'austérité de 48 milliards d'euros est de bon augure avant le vote des députés. D'autant que le ministre de l'Économie, Giulio Tremonti, a plaidé pour l'inscription dans la Constitution de la règle d'or de l'équilibre budgétaire. Autre nouvelle rassurante, cette fois, du côté de l'Irlande, placée depuis novembre sous perfusion internationale. Une mission de la troïka - FMI, UE et BCE - a jugé, le programme de redressement «en bonne voie» et «bien financé», adressant ainsi son troisième satisfecit en quatre mois.
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