Le constructeur se développe rapidement sur le marché grâce notamment à la vente du modèle Sandero.
À Moscou
En
Russie, les constructeurs ont besoin d'avoir le cœur bien accroché.
Promis début 2008, à devenir rapidement le premier débouché d'Europe, le
marché automobile y a été deux fois plus touché par la crise
qu'ailleurs: les ventes se sont effondrées de moitié en 2009.
Aujourd'hui, après une hausse de 30% en 2010 grâce à un dispositif de
prime à la casse, la croissance atteint de nouveau des niveaux
spectaculaires, avec un bond de 56% au premier semestre. Dans ce pays,
2,7 millions de voitures pourraient être écoulées cette année selon
Renault - un niveau toutefois inférieur à celui de 2008 -, grâce à la
reprise économique qui stimule la demande des classes moyennes pour des
marques étrangères plus chères.
Renault, à la peine en Europe, est le groupe qui bénéficie le plus de cette embellie, grâce à sa propre marque et à ses alliés. Les ventes du losange - il commercialise sous sa marque essentiellement des Logan et Sandero, badgées Dacia sur le Vieux Continent - ont ainsi bondi de 76% sur la première partie de l'année, à 74.300 véhicules (contre 96.000 en 2010). Le français atteint 6% de parts de marché, contre 2% en 2005. Renault tire avantage du doublement des capacités de production sur son site de Moscou, portée à 160.000 voitures par an l'an dernier. L'usine, qui a embauché plus de 1000 personnes l'an dernier, tourne à «pleine cadence depuis mai», explique Jean-Luc Mabire, son directeur. Elle devrait fabriquer selon lui un nombre «proche» du maximum possible cette année. La marque devrait aussi profiter l'an prochain de l'entrée en production du 4×4 Duster.
Pour
relancer l'ex-dinosaure soviétique, dont les produits obsolètes perdent
des parts de marché, Renault a apporté sa technologie. Avtovaz lancera
deux Lada au printemps prochain des dérivés des Logan break et van. Le
groupe construira ensuite sur la même plate-forme dans l'usine de
Togliatti d'Avtovaz, à 1000 km au sud-est de Moscou, un véhicule Nissan à
l'été 2012, puis deux Renault à partir de 2013. «À terme, 400.000
voitures doivent être fabriquées par an sur cette plate-forme, entre
Moscou et Togliatti», précise Bruno Ancelin, le directeur général de
Renault en Russie.
Autre enjeu, augmenter la part des composants fabriqués en Russie dans les voitures assemblées localement. Renault vise 74% en 2012, contre près de 60% actuellement. Il s'agit de réduire les coûts de logistique, mais aussi de répondre à des objectifs fixés par le Kremlin. Toute la difficulté consiste à signer avec les fournisseurs russes, «tant leur qualité n'est pas au niveau attendu», souligne laconiquement un cadre du groupe.
Renault, à la peine en Europe, est le groupe qui bénéficie le plus de cette embellie, grâce à sa propre marque et à ses alliés. Les ventes du losange - il commercialise sous sa marque essentiellement des Logan et Sandero, badgées Dacia sur le Vieux Continent - ont ainsi bondi de 76% sur la première partie de l'année, à 74.300 véhicules (contre 96.000 en 2010). Le français atteint 6% de parts de marché, contre 2% en 2005. Renault tire avantage du doublement des capacités de production sur son site de Moscou, portée à 160.000 voitures par an l'an dernier. L'usine, qui a embauché plus de 1000 personnes l'an dernier, tourne à «pleine cadence depuis mai», explique Jean-Luc Mabire, son directeur. Elle devrait fabriquer selon lui un nombre «proche» du maximum possible cette année. La marque devrait aussi profiter l'an prochain de l'entrée en production du 4×4 Duster.
La relance des Lada:
Parallèlement, Renault, qui détient 25% du numéro un russe Avtovaz, négocie avec le Kremlin pour en prendre la majorité avec l'aide de son allié Nissan. Objectif: détenir, en ajoutant les immatriculations des trois marques partenaires, 40% d'un marché que le groupe évalue à 4 millions de véhicules en 2016 - contre 36% actuellement -, soit 1,6 million de voiture. Selon les plans du constructeur, Lada doit occuper à cet horizon 25% du marché, Renault 8% et Nissan 7%. En consolidant les ventes du français et du russe, la Russie deviendrait alors de loin le premier marché de Renault, avec plus de 1,3 million d'exemplaires écoulés.Autre enjeu, augmenter la part des composants fabriqués en Russie dans les voitures assemblées localement. Renault vise 74% en 2012, contre près de 60% actuellement. Il s'agit de réduire les coûts de logistique, mais aussi de répondre à des objectifs fixés par le Kremlin. Toute la difficulté consiste à signer avec les fournisseurs russes, «tant leur qualité n'est pas au niveau attendu», souligne laconiquement un cadre du groupe.
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