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jeudi 21 juillet 2011

Zone euro : Londres ne participera pas au sauvetage.


Le premier ministre britannique David Cameron.
Le premier ministre britannique David Cameron.
 
Londres ne veut pas participer au sommet crucial ce jeudi mais prône une plus grande intégration fiscale au sein de la zone euro. L'opposition travailliste dénonce cet attentisme au plus fort d'une crise historique.
 
Pas un penny pour la Grèce et la zone euro. À quelques heures d'un sommet européen des chefs d'État et de gouvernement crucial pour l'avenir de la zone euro, Londres a réaffirmé qu'elle ne prendra pas part à la solution qui sera adoptée, quelle qu'elle soit.
Le gouvernement britannique ne nie cependant pas la gravité de la situation. «Je suis très inquiet», a déclaré le ministre britannique des Finances George Osborne au Financial Times paru ce jeudi. La situation de la zone euro représente une menace pour la situation économique déjà difficile du Royaume-Uni, a-t-il expliqué. Dans le pire des cas, «les évènements à venir pourraient être aussi dommageables que la crise de 2008», lorsque les États-Unis avaient abandonné la banque Lehman Brothers à son sort, précipitant la crise financière.

Pour autant, assure George Osborne, Londres ne doit pas se mêler de trop près des affaires de la zone euro. «Les contribuables britanniques défendent la livre. Les Européens doivent défendre eux-mêmes leur euro», a asséné le ministre britannique. Il reste convaincu que les dirigeants européens réussiront à trouver seuls une solution pour faire participer les investisseurs privés au sauvetage grec. Cette nuit, une avancée a eu lieu: la France et l'Allemagne se sont entendues sur les détails d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, après un marathon de sept heures de négociations.

«Manque de clairvoyance»:

L'argument d'Osborne ne convainc pas l'opposition travailliste, qui dénonce une position à courte vue. Le discours d'Osborne traduit «un manque de clairvoyance», a critiqué dans Le Guardian le spécialiste des finances du Labour Ed Balls. «Le gouvernement britannique ne devrait pas se contenter de dire que c'est un problème qui ne concerne que la seule zone euro parce que cette crise menace les intérêts britanniques», a-t-il expliqué. «Le gouvernement britannique devrait être au sommet de Bruxelles, montrer la voie» et «jouer un rôle de médiateur».
George Osborne s'est contenté de montrer la voie à suivre pour les pays de la zone euro. À savoir, une union fiscale et budgétaire plus profonde. Il estime ainsi que les euro-obligations (des émissions de dette uniques pour les pays de la zone euro) sont une idée «intéressante». Ce discours pourrait paraître étonnant de la part d'un parti toujours opposé à toute intégration fiscale européenne. Il ne doit pas surprendre. L'approfondissement de l'union monétaire est une logique jugée «impitoyable», par le ministre, et explique pourquoi le Royaume-Uni ne doit pas mettre un doigt dans le mécanisme de la zone euro.

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