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lundi 30 avril 2012

Relance de la croissance : la BCE se réunit à Barcelone .

Le siège de la BCE à Francfort. La banque va devoir définir, dans le cadre de son traité budgétaire, une nouvelle stratégie de croissance.
Le siège de la BCE à Francfort. La banque va devoir définir, dans le cadre de son traité budgétaire, une nouvelle stratégie de croissance.


 Les contours d'une initiative pour relancer l'activité en Europe se dessinent.




C'est une ville sous étroite surveillance qui accueillera jeudi 3 mai le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Barcelone a mobilisé pas moins de 4 500 policiers, et dès hier, dimanche, les syndicats ont manifesté pour protester contre l'austérité. Une grande marche est prévue pour le 1er mai.
La réunion de la BCE intervient dans un climat social particulièrement tendu. Le chômage touche un taux record, à 24,44 % de la population active, et l'Espagne est retombée dans la récession. Plus que jamais le pays est dans la ligne de mire des marchés, alors que le débat autour de mesures pour relancer l'activité en Europe revient sur le devant de la scène.

Se serrer la ceinture:

Le journal El País croit savoir que la Commission européenne prépare un plan Marshall capable de mobiliser 200 milliards d'euros d'investissements publics et privés pour relancer la croissance en Europe.
Selon lui, la Commission travaillerait sur plusieurs pistes qui ont déjà été discutées par les Européens ces derniers mois: de grands emprunts sous formes d'euro-obligations, un rôle accru de la Banque européenne d'investissements (BEI) et l'intervention du Mécanisme européen de stabilité financière, une enveloppe gérée par la Commission européenne et gagée sur le budget de l'Union. Mais à Bruxelles, on se montre extrêmement prudent en indiquant qu'il est «trop tôt» pour donner des estimations chiffrées.
La Banque centrale européenne devrait néanmoins laisser son principal taux directeur inchangé jeudi. À ses yeux, les gouvernements de la zone euro doivent continuer de se serrer la ceinture.

Un dîner des chefs d'État?

Si son président, Mario Draghi, a admis la semaine dernière qu'il fallait un «pacte de croissance» à côté du «pacte budgétaire», la banque entend faire face aux critiques formulées par plusieurs responsables politiques à l'égard de l'austérité comme seule solution à la crise. 
Samedi, dans un entretien au quotidien allemand Leipziger Volkszeitung, la chancelière Angela Merkel a cependant affirmé que «nous préparerons un agenda de croissance pour le sommet européen de juin», tout en répétant toutefois qu'il n'y aurait «pas de nouvelles négociations sur le traité budgétaire européen».
Pour sa part, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, n'exclut plus «d'organiser un dîner informel des chefs d'État et de gouvernement des 27 afin de préparer le Conseil européen de juin».
Une réunion qui viserait à esquisser les contours de ce qui pourrait être une nouvelle stratégie de croissance, alors que dimanche, dans une interview au journal Welt am Sonntag, le patron de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker, assurait qu'il convaincrait François Hollande de ne pas demander à renégocier le traité budgétaire européen s'il était élu.

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