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mardi 1 mai 2012

La Fête du travail a rarement été une journée apolitique.

Le cortège du 1er Mai à Lyon en 2011.
Le cortège du 1er Mai à Lyon en 2011.


 C'est à Paris en 1889, lors de la réunion de la IIe Internationale socialiste, que la date du 1er mai fut retenue pour célébrer la Fête du travail.




Qu'il est faux de croire que les 1er Mai sont, «par tradition», apolitiques en France! Depuis la première célébration de la Fête du travail en 1891 dans l'Hexagone - qui se solda par une fusillade faisant 9 victimes à Fourmies (Nord) -, les manifestations ont toujours été exploitées politiquement. Notamment par la gauche, qui y a longtemps trouvé le moyen de combattre le «grand capital». C'est à Paris en 1889, lors de la réunion de la IIe Internationale socialiste, que la date du 1er mai fut retenue pour célébrer la Fête du travail. L'idée émanait de Raymond Lavigne, un élu socialiste bordelais. Autre collusion, le maréchal Pétain décréta en 1941 le 1er mai journée fériée de «Fête du travail et de la concorde nationale» sur proposition de René Belin, un ex-dirigeant de l'aile communiste de la CGT devenu ministre du Travail.
Depuis dix ans, il ne s'est pas passé une occasion sans que la gauche appelle ses militants à gonfler les cortèges syndicaux pour protester contre la politique de droite. En 2003, pour s'opposer à la réforme Fillon des retraites, en 2008 pour la première année de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, en 2009 contre la réponse à la crise…

Entre les deux tours:

Les tentatives de récupération ont été telles que les leaders syndicaux ont dû refréner les demandes des dirigeants socialistes. Comme en 2010, en pleine réforme Woerth des retraites: Bernard Thibault et François Chérèque avaient interdit aux membres de l'état-major du PS de défiler à leurs côtés. Un compromis avait été trouvé en organisant une photo lors du passage, à un coin de rue, des leaders syndicaux. Il aurait été illusoire d'imaginer qu'en 2012, où le 1er Mai tombe comme à chaque élection entre les deux tours, il puisse en être autrement. On est seulement monté d'un cran. Les digues ont volé en éclats, et la CGT ne trouve plus rien d'anormal à la proposition de Jean-Luc Mélenchon de manifester à ses côtés. Et pour cause.
Cela fera un an, mardi, que son leader est entré en campagne contre la réélection du chef de l'État. Le 1er Mai 2011, sur le plateau du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», Bernard Thibault avait pour la première fois avoué qu'il ne souhaitait pas, à titre personnel, que Nicolas Sarkozy effectue un second mandat. Une déclaration qui avait surpris, le jour de la Fête du travail, censée être, «par tradition», apolitique.

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