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samedi 5 mai 2012

Le chômage baisse aux États-Unis, mais l'embauche ralentit.

Le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans.
Le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans.


 Certains sont découragés par la durée de leur chômage et renoncent à se signaler comme demandeurs d'emplois.




C'est pour le gouvernement une victoire à la Pyrrhus. Même si le chômage continue de baisser aux États-Unis, les embauches ralentissent.
À 8,1 % en avril, selon les chiffres officiels publiés vendredi à Washington par le département du Travail, le taux de chômage est tombé à son niveau le plus bas depuis plus de trois ans, plus précisément en janvier 2009, quand il ressortait à 7,8 % de la population active.
Mais s'il constitue une bonne surprise, dans la mesure où l'on s'attendait à un chômage inchangé à 8,2 %, ce chiffre est trompeur. En effet, il résulte en grande partie d'un recul plus marqué du nombre d'inscrits. Des gens qui peuvent être découragés par la durée de leur chômage et qui renoncent à se signaler comme demandeurs d'emplois.
De fait, le marché américain du travail, lui, a créé moins de postes que prévu en avril. Le nombre des créations d'emplois non agricoles n'a pas dépassé les 115.000, alors que la plupart des économistes interrogés ces dernières semaines par l'agence Reuters en espéraient 170.000. Un chiffre nettement inférieur à ceux de février et mars, révisés à la hausse à 154.000 et 259.000 respectivement.

Menace pour la reprise:

En recul de 25,4 % par rapport à mars, le solde des embauches aux États-Unis marque ainsi son troisième mois de ralentissement, ce qui ne manque pas d'inquiéter les spécialistes. «Cela fait craindre que la reprise ne s'évanouisse vite», note Paul Ashworth, chef économiste pour les États-Unis à Capital Economics.
«Le pays reste loin du niveau correspondant au plein-emploi», renchérit le représentant de la Fed, la Réserve fédérale américaine, à San Francisco, pour qui celui-ci se situe entre 5,2 % et 6 %.
La Bourse de New York ne s'y est pas trompée, qui a ouvert, déçue, la séance en baisse. «Les chiffres ternes des nouvelles embauches occultent les parties du rapport du département du Travail ayant montré que le taux de chômage avait baissé de manière inattendue», regrettent les analystes de Charles Schwab.
La Maison-Blanche elle-même a fait un commentaire plutôt inhabituel. «Nous avons l'image d'une économie en train de cicatriser», tranche Alan Krueger, patron du Conseil des économistes à la présidence des États-Unis.
Pour lui aussi, les efforts sont insuffisants. «Compte tenu des problèmes qu'a connus l'économie américaine au cours des dix dernières années, nous avons besoin d'une croissance plus rapide. Nous faisons des progrès, mais nous avons un très lourd déficit d'emplois. Nous devons faire ce qu'il faut pour consolider ces progrès.»

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