La tablette Surface et son astucieux clavier «Touch Cover».
Microsoft a dévoilé lundi soir sa nouvelle tablette, Surface, accompagnée de plusieurs innovations, mais aussi de quelques zones d'ombre.
Lundi soir, Microsoft a présenté sa propre tablette chargée de venir concurrencer l'iPad, Surface. Durant une conférence de presse organisée à Los Angeles, le PDG, Steve Ballmer, a justifié le positionnement de cette tablette, recadré la stratégie de Microsoft, laissant cependant quelques questions en suspens. Voici ce qu'il faut retenir de cette conférence.
• La troisième tentative de Microsoft. Début 2010, à quelques jours de la présentation de l'iPad, Steve Ballmer avait déjà dévoilé la Slate, une tablette Windows. Mais celle-ci était à l'époque conçue par HP. Dix ans auparavant, bien avant Apple, son prédécesseur Bill Gates avait présenté un fameux prototype de tablette, la Tablet PC, qui ne devait pas non plus être fabriquée par Microsoft. Tout change aujourd'hui avec Surface. Pour sa troisième tentative, Microsoft se met à son compte. Comme le fait Apple avec sa pomme, le seul logo présent sur l'appareil sera celui de Windows.
• Deux tablettes, pour deux processeurs. En fait, Microsoft a présenté deux tablettes. L'une est dotée d'un processeur ARM, une puce très économe en énergie, de la même famille que celle qui équipe l'iPad d'Apple. L'autre est une puce Intel, de la même architecture que celle que l'on trouve dans les PC portables, plus puissante, mais qui nécessite une meilleure batterie.
La coque en magnésium de Surface.
Plusieurs différences se cachent toutefois entre les deux versions. Surface pour Windows RT (le nom du système compatible avec les puces ARM) est plus fin et léger (9,3 mm d'épaisseur et 676 grammes, les standards de l'iPad) que Surface pour Windows 8 Pro (13,5 mm et 903 grammes). En revanche, la version Intel a un écran haute définition (1080p) et est accompagnée d'un stylet, qui pourra intéresser les utilisateurs professionnels. Sa batterie a aussi une plus grande capacité, et son stockage est plus généreux (64 ou 128 Go, contre 32 ou 64 Go pour la RT). Côté connectique, la tablette version Intel est là aussi mieux fournie, avec un port USB 3.0 et un slot pour les cartes mémoire au format microSDXC. La version RT conserve un port USB 2.0 et le Wi-Fi, un microphone, une webcam.
Le clavier coloré sert aussi de couverture.
• Pas d'indication sur l'autonomie, ni sur le prix. Steve Ballmer n'a donné aucun tarif pour Surface, assurant que sa tablette serait «compétitive», ce qui laisse entendre qu'elle pourrait coller aux gammes de prix de l'iPad. Autre inconnue de taille: aucune indication n'a été donnée sur l'autonomie de la batterie, un critère d'importance pour une tablette. Rien n'a été dit non plus sur une éventuelle compatibilité avec les réseaux mobiles.
• Une tablette pour accompagner le lancement de Windows 8. Selon les mots de Steve Ballmer, la tablette Surface est chargée «d'amorcer la pompe» pour le lancement de Windows 8 cet automne. La nouvelle version du système d'exploitation de Microsoft embarquera en effet une interface toute nouvelle, pensée pour le tactile, Metro. Surface pour Windows RT arrivera «aux environs» de la sortie de Windows 8, probablement en octobre, tandis que la version Intel sera vendue trois mois plus tard.
Le trentenaire Microsoft trace sa route pour les trente prochaines années.
Mais c'est la première fois que Microsoft conçoit lui-même une machine fonctionnant sous un système Windows classique, au risque de se brouiller avec ses partenaires. Si plusieurs fabricants (Lenovo, HP, Acer…) avaient déjà prévu de lancer leur tablette Windows 8, Microsoft souhaite montrer la voie, comme le fait Google avec ses smartphones Nexus sous Android. Pour faire bonne figure, Steve Ballmer a expliqué que les fabricants de PC avaient été mis dans la confidence. Sans préciser depuis quand.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire