1 200 salariés sont concernés par la décision du fabricant américain de pneumatiques.
C'est une mauvaise nouvelle de plus pour l'emploi dans la filière automobile en France. Le fabricant américain de pneumatiques Goodyear Dunlop devrait annoncer lors d'un comité central d'entreprise (CCE) le 31 janvier la fermeture, d'ici à 2014, de son usine d'Amiens-Nord, a indiqué une source au Figaro, confirmant une information du Monde. La direction de Goodyear ne commente pas, renvoyant au CCE, dont l'ordre du jour évoque une «information aux représentants du personnel concernant la stratégie du groupe pour le site d'Amiens-Nord».
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Pour les
pouvoirs publics, ce dossier est un nouveau casse-tête. «Il y a un
risque de fermeture» de ce site d'environ 1.200 salariés, reconnaît
l'entourage du premier ministre. «Nous suivons ce dossier, c'est une
très mauvaise nouvelle pour la France, nous cherchons à y remédier
depuis plusieurs mois», a déclaré Arnaud Montebourg, le ministre du
Redressement productif.
L'activité de pneus de tourisme était
menacée depuis plusieurs années. Dès 2009, le groupe américain Titan
avait exprimé son intérêt pour reprendre les activités européennes de
pneus agricoles, principalement concentrées sur Amiens-Nord, à condition
que Goodyear ferme son activité de pneus de tourisme sur ce même site.
Mais, après plusieurs rebondissements, l'offre a échoué en
septembre 2012, la CGT rejetant le plan de départs volontaires de
Goodyear.
Dans l'entourage du fabricant de pneus, on dresse un
sombre bilan du groupe, «en situation financière difficile depuis
plusieurs années», selon un document. Sur le site d'Amiens-Nord, depuis
2007, «le segment des pneus de tourisme génère une perte structurelle:
en 2011, la perte totale s'élève à 50 millions d'euros».
Concernant
l'activité pneus agricoles, Titan, qui proposait de conserver un peu
plus de 500 salariés, semble avoir jeté l'éponge. «On était sur le point
en juin dernier d'avoir un repreneur. Finalement, cet accord n'a pu se
déboucler et on est de retour à la case départ. On tente de renouer le
dialogue entre les syndicats, la direction et le repreneur», affirment
les services de Matignon, ajoutant qu'il n'y a pour l'heure pas
d'alternative à Titan. «Nous demandons à la direction de revenir négocier un plan de départs volontaires
avec toutes les organisations syndicales, et pas seulement la CGT. On
ne désespère pas de pouvoir intéresser Titan pour l'activité agricole»,
souligne Marc Jonet, délégué CFE-CGC.
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