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dimanche 13 janvier 2013

HSBC voit la cession de ses parts dans Ping An compromise.

Publicité pour Pin An à Shenzen. Photo: Nelson Ching/Bloomberg Publicité pour Pin An à Shenzen.

Le doute sur les réelles intentions du repreneur inquiète les régulateurs et aurait contraint China Development Bank à se retirer de l'opération.

HSBC pourrait voir la vente de sa participation dans Ping An compromise. Le South China Morning Post rapportait mardi que le régulateur chinois du secteur de l'assurance (CIRC) aurait des doutes quant à la capacité de l'acheteur, le groupe thaïlandais Charoen Pokphand (CP Group), à mobiliser les fonds nécessaires pour financer l'opération et pourrait ainsi y mettre son veto.
D'ailleurs, la banque chinoise China Development Bank (CDB), censée financer en partie la reprise de la participation de 15,6% du capital pour 9,4 milliards de dollars, se serait retirée du jeu dès le mois de décembre après avoir alerté l'autorité sur les risques de l'opération. Et son directeur à Hong Kong, Liu Hao, aurait été suspendu pour avoir proposé de financer l'opération. CDB avait pourtant apporté un crédit de 10 milliards en 2007 pour financer les ambitions de CP Group en Chine. La CIRC devrait trancher le 1er février.

Si l'opération devait signer la plus grosse acquisition réalisée par un groupe thaïlandais à l'étranger, des zones d'ombres demeurent sur les réelles intentions de ce dernier. La première tranche de l'acquisition devait être financée à hauteur de 21% par la trésorerie de CP Group, qui dispose de 9 milliards de dollars d'actifs nets, alors que les 79% restants doivent être apportés par CDB. Or, le site internet du journal Caixin rapportait le mois dernier que les deux tiers du paiement de la première tranche de 21% auraient été effectués par des investisseurs chinois, avec la bénédiction de l'assureur Ping An. Si les parties concernées ont alors démenti cette information, la CIRC se montrerait aujourd'hui «de plus en plus inquiète» sur la capacité de financement de CP Group sans le soutien des investisseurs chinois.
Dans ce contexte, Deutsche Bank estime qu'«il serait dans l'intérêt de CP Group de trouver un moyen de financer l'opération, et de prouver ainsi qu'il est l'acheteur réel de la participation dans Ping An et pas un intermédiaire qui agit pour le compte d'un tiers».
L'action de l'assureur chinois dévissait de 4% à Hong Kong pour tomber à 68,15 dollars locaux hier matin. «Si la suspension de la cession pourrait peser sur le cours de l'action de Ping An sur le court terme, nous estimons qu'elle n'aura qu'un impact limité sur ses fondamentaux » ajoute Deutsche Bank. HSBC a de son côté passé dans ses comptes un gain de 3 milliards de dollars suite à la cession et engage ainsi sa crédibilité dans son programme de réduction de son bilan.

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