Les entreprises qui consomment le plus d'électricité s'estiment désavantagées par rapport à leurs rivales allemandes, dont le gouvernement a allégé la facture.
Il est communément admis que la France, grâce au nucléaire, bénéficie d'un prix de l'électricité
parmi les plus bas d'Europe. Ce qui est vrai pour les ménages l'est de
moins en moins pour les industriels gros consommateurs d'énergie
(métallurgie, chimie, SNCF, ciments, papeterie), affirme-t-on à
l'Uniden, le syndicat professionnel qui regroupe ces
«électro-intensifs».
À lui seul, ArcelorMittal
absorbe 1 % de la consommation électrique de la France. Le gouvernement
allemand a pris une série de mesures pour que ses industriels soient
épargnés par la montée du prix du courant due à la sortie du nucléaire
et au financement massif des énergies renouvelables.
Exemples:
outre-Rhin, les gros industriels ne paient pas l'acheminement de
l'électricité ; ils bénéficient d'une taxe sur le financement des
énergies vertes plus légère et sont mieux rémunérés que les entreprises
françaises lorsqu'ils acceptent des coupures immédiates pour soulager le
réseau. Résultat, selon les chiffres de l'Uniden, lorsqu'une usine
française paie 46,90 euros le mégawattheure, une allemande paie entre
21 % et 25 % moins cher.
Des chiffres sujets à débat:
L'Uniden versera cette question au débat ce mardi lors du colloque annuel sur l'énergie organisé par le député UMP François-Michel Gonnot. Sollicitée par l'Uniden, la ministre de l'Écologie Delphine Batho reconnaît que «l'Allemagne a pris des mesures en faveur de son industrie mais qu'en contrepartie, ses PME souffrent».
L'énergie
«est une priorité en matière de compétitivité», poursuit-elle. Dans un
premier temps, la ministre a demandé à ses services un état des lieux.
Les chiffres avancés par l'Uniden sont eux-mêmes sujets à débat.
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