La facture annuelle du petit consommateur de services bancaires va de 35,60 euros à 92,40 euros, soit un écart de 159%, selon la 11ème édition de l'enquête réalisée par l'association de consommateurs CLCV et le magazine Mieux vivre votre argent. Enquête qui hisse LCL, le Crédit Coopératif et BNP Paribas dans le trio de tête des banques les plus compétitives.
Les banques françaises font le grand écart en matière de tarifs. Dans
les établissements de métropole, hors banques en ligne, la facture
annuelle d'un petit consommateur de services bancaires varie de 35,60
euros - à la Caisse d'Epargne d'Ile de France - à 92,40 euros, à la
Banque Populaire Côte d'Azur, selon la 11ème édition de l'enquête
réalisée par l'association de consommateurs CLCV (Consommation,
logement, cadre de vie) et le magazine Mieux vivre votre argent. Soit un
écart de 159% entre la banque la plus chère et l'établissement le moins
compétitif !
Le deuxième profil de consommateurs étudié par l'enquête est à peine
mieux loti : un couple, utilisateur moyen de services bancaires,
débourse 143,65 euros « seulement » par an au Crédit coopératif, contre
261,58 euros au CIC. Ce qui correspond à un écart de 82%. La catégorie
qui tire le mieux son épingle du jeu est celle des couples gros
consommateurs de services bancaires, notamment boursiers : leur facture
annuelle se limite, dans le meilleur des cas, à 440,74 euros (chez LCL),
et atteint, au pire, 701,21 euros (chez Crédit Agricole Nord de
France). Soit une différence de 59%. « Les gros clients sont toujours
mieux traités que les petits », soupire Jean-François Filliatre,
directeur de la rédaction de Mieux vivre votre argent.
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CIC et Barclays parmi les établissements les plus chers:
Au total, à l'échelle nationale, les trois banques les plus
compétitives pour le petit consommateur sont LCL, le Crédit Coopératif
et BNP Paribas,
d'après l'enquête CLCV-Mieux vivre votre argent. Ces deux dernières
banques figurent également dans le trio de tête des établissements les
plus abordables pour le consommateur moyen, au côté de La Banque
Postale. Et c'est encore auprès de La Banque Postale, mais aussi de LCL
et du Crédit Coopératif, que le gros consommateur de services bancaires
trouvera les tarifs les plus intéressants. A l'inverse, CIC et Barclays
font partie des trois établissements les plus chers, quelle que que soit
la catégorie de consommateurs concernée.
La cherté des « packages »:
« Ces écarts sont inexplicables. Si les banques pouvaient, de temps
en temps, faire preuve d'un peu plus de transparence sur leurs coûts, ce
serait une bonne chose », s'indigne Reine-Claude Mader, présidente du
bureau confédéral de la CLCV. D'autant plus que les différences de
tarifs sont également considérables au sein d'une même banque, entre les
prix « à la carte » et les « packages », ces bouquets de services que
les banques commercialisent avec « agressivité », selon Reine-Claude
Mader. « Les packages ne sont pas intéressants pour le petite
consommateur, et ils le sont dans la moitié des cas seulement pour le
consommateur moyen », affirme la présidente du bureau confédéral du
CLCV. Et de citer le cas des jeunes, auxquels « les banques, d'une façon
ou d'une autre, parviennent à imposer des packages, alors que cette
clientèle, par définition, n'a pas encore besoin de beaucoup de
services. »
Les banques en ligne posent des conditions:
La solution réside-t-elle dans les banques en ligne ? En apparence
oui, à la seule vue des tarifs : un petit consommateur ne paiera en
moyenne que 23,19 euros par an dans une banque virtuelle, contre 64
euros s'il est client d'une banque « en dur. » Et certaines banques en
ligne, comme Fortuneo, ING Direct et Boursorama
Banque, proposent des cartes bancaires gratuites, alors que, dans les
banques de réseaux, celles-ci valent en moyenne une quarantaine d'euros,
pour les cartes classiques, et 120 euros pour les cartes Gold ou Visa Premier.
Le hic, c'est que les banques en ligne ne s'adressent pas vraiment au
petit consommateur... « Elles posent souvent des conditions, en matière
de revenus ou d'épargne », indique Reine-Claude Mader. De fait, pour
bénéficier gratuitement d'une carte à débit différé chez Boursorama
Banque, le titulaire du compte doit gagner au moins 1.350 euros nets par
mois, ou disposer d'un minimum de 5.000 euros d'épargne.
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