La taxe carbone européenne, entrée en vigueur le 1er
janvier 2012, oblige les compagnies aériennes opérant dans l'Union
européenne, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2,
soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement
climatique.
Le prix des billets avait été augmenté pour compenser l'instauration de la taxe européenne sur les émissions de CO2. Malgré son gel, les compagnies aériennes ont laissé leurs prix inchangés.
Le gel de l'application de la taxe européenne sur les émissions de
CO2 pour les vols intercontinentaux a permis aux compagnies aériennes de
délester leurs clients de quelques euros en 2012 en imputant sur les
billets un surcoût qu'elles n'ont pas déboursé.
La Commission
européenne, très embarrassée par cette attitude «scandaleuse», a admis
ne pas avoir compétence pour intervenir dans une pratique commerciale
entre les compagnies et leurs clients . «Si des compagnies décident
d'imputer des coûts additionnels à leurs clients (sous prétexte
d'acquitter la taxe carbone de l'UE), nous ne pouvons que demander la
plus grande transparence sur les tarifs pratiqués», a déclaré Isaac
Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat Connie
Hedegaard.
Une étude commanditée par l'organisation Transport et
Environnement chiffre ce «profit d'aubaine» à 1,3 milliard d'euros
réalisé en 2012 au dépens des clients des compagnies aériennes.
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Une majoration entre 2 et 14 euros par trajet:
La
Commission européenne reconnaît que la pratique existe, mais n'a pas
souhaité se prononcer sur le chiffre avancé par Transport et
Environnement car elle ignore sur quelles données sont basées ses
estimations et quelles sont les compagnies qui ont imputé les coûts sur
leurs passagers. Connie Hedegaard est néanmoins embarrassée, car elle a
reconnu aux compagnies la possibilité d'augmenter leurs tarifs si elles
veulent refacturer tout ou partie du surcoût des émissions aux
passagers.
La taxe carbone européenne,
entrée en vigueur le 1er janvier 2012, oblige les compagnies aériennes
opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à
acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions
de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique.
La loi
européenne permet aux compagnies d'imputer le coût de l'achat de ces 15%
de droits à polluer sur le prix des billets, mais également le montant
fictif des 85% restants, qui sont gratuits. Selon ses services, la
majoration varie entre 2 et 14 euros par trajet.
La facture devait
être réglée par les compagnies en 2013, mais pour tenter d'arracher un
accord international sur cette taxation, la Commission européenne a gelé
l'application de sa taxe pour les vols intercontinentaux à destination
ou au départ de l'UE jusqu'à la prochaine assemblée générale de
l'Organisation de l'aviation civile (OACI), qui se tiendra à l'automne
2013. Des profits d'aubaine sont de la même manière réalisés par les
compagnies électriques de l'Union européenne, qui majorent depuis des
années les factures des usagers pour leur imputer le coût fictif des
droits à polluer, car ils leur sont attribués gratuitement par les Etats
jusqu'à 2013.
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