Une tour de l’Autostadt («ville de l’automobile») de Vokswagen à Wolfsburg.
INFOGRAPHIE - Le groupe a dépassé les 9 millions de voitures vendues l’an dernier. Il se montre toutefois prudent pour 2013.
La couronne de numéro un mondial devrait toutefois revenir au japonais Toyota, qui tablait fin décembre sur 9,7 millions de véhicules pour 2012 (en comptant ses camions, contrairement à VW). L’américain General Motors devrait aussi avoir dépassé la barre des 9 millions d’exemplaires, mais n’a pas encore communiqué ses résultats. À titre de comparaison, le numéro deux européen derrière VW, le français PSA, a vu ses ventes s’effondrer de 16,5 % l’an dernier, à moins de 3 millions de voitures.
Élargir son offre:
Les performances de Volkswagen en 2012 s’expliquent notamment par la forte croissance en Chine (+24,5%), son premier débouché avec 2,81 millions de livraisons. Le groupe a aussi continué à progresser aux États-Unis (+34%). Ce marché est l’un des rares où - avec près de 600.000 ventes - le groupe a du retard par rapport à ses principaux concurrents: il est seulement parvenu l’an passé à dépasser son record de 1970. Premier constructeur étranger à cette époque grâce à la Coccinelle, il avait ensuite plongé après avoir connu des problèmes de qualité.Le groupe, qui vise un million d’exemplaires en 2018, a investi 4 millions de dollars depuis 2008 dans ce pays, en construisant une usine dans le Tennessee et en lançant une Passat adapté au marché locale. Après des années de pertes, «nous comptons atteindre l’équilibre financier cette année aux États-Unis», sur un plan opérationnel, a déclaré Martin Winterkorn. Cherchant à élargir son offre, VW présente à Detroit un concept car de SUV (véhicule utilitaire sportif) qui pourrait être lancé localement. Audi, la marque haut de gamme du groupe, ouvrira par ailleurs sa première usine sur le continent au Mexique en 2016.
Ses rivaux européens sont à la peine:
En Europe - qui ne représente que 40% de ses ventes - VW a bien mieux résisté que la plupart de ses concurrents, avec des ventes stables. Le constructeur compte continuer à croître cette année, mais se veut prudent. «Nous sommes très fiers des chiffres que nous avons atteint en ajoutant un million de voitures en 2011 et en 2012, mais c’est quelque chose que l’on ne peut pas répéter année après année», a souligné Christian Klingler, le directeur commercial. Si le marché mondial devrait «légèrement» progresser, les «incertitudes actuelles vont s’intensifier en 2013. Les marchés restent difficiles et la compétition devient plus dure», a-t-il précisé. Et d’ajouter: «La crise de la dette va affecter tous les marchés» du continent, y compris l’Allemagne.Quoi qu’il en soit, VW est bien armé pour résister. Présent dans toutes les zones géographiques, le groupe, qui a intégré Porsche en août dernier, couvre aussi la quasi-totalité des segments de marché, avec ses 12 marques: de Skoda au constructeur de luxe Bentley, en passant par Audi. Alors que ses rivaux européens sont à la peine, il va investir la somme colossale de 50 milliards d’euros dans ses usines et ses produits sur la période 2013-2015, plus près de 10 milliards en Chine.
Parmi ses rares points faibles, Seat reste le boulet du groupe, avec des volumes en chute de 8,3%. Autre limite, le groupe ne dispose pas - contrairement à Renault - d’offre de véhicule low cost, mais envisage de se lancer sur ce créneau, ce qui lui permettrait d’être plus compétitif en Inde.
- Cours
- 165.4€
- Variation
- +0,64%
- Veille
- 164,35€
- Ouverture
- 168,95€
- + Haut
- 168,95€
- + Bas
- 165,40€
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