Une vidéo humoristique interpelle le gouvernement et demande la possibilité pour les magasins de bricolage d'ouvrir de nouveau leurs portes le dimanche.
Bienvenue en République dominicale de Bricolie, petit bout de terre
de 120.000 habitants niché au cœur de l'Ile-de-France qui a fait
sécession il y a deux mois… Dans une vidéo postée le 29 janvier sur
Dailymotion, le président de cet État virtuel, bardé d'une écharpe
tricolore orange et blanche, apostrophe François Hollande, Jean-Marc
Ayrault et Michel Sapin pour demander la tenue rapide «d'un sommet
franco-bricolien pour partager les valeurs de nos pays et avancer
conjointement sur une devise commune». À savoir, «fraternité de
travailler le dimanche en Ile-de-France ; égalité entre tous les
salariés d'Ile-de-France des magasins d'ameublement, de jardinerie et de
bricolage ; fraternité entre nos deux nations»… Son slogan, qui
ressemble à s'y méprendre à la formule de Barack Obama en 2008, est on
ne peut plus explicite: YESWEEKEND!
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À l'origine de ce «canular» des plus sérieux? Des
salariés des enseignes Leroy Merlin et Castorama que la loi sur le
travail le dimanche empêche de travailler et prive de revenus
complémentaires. Ces employés de magasins de bricolage de région
parisienne - des étudiants, essentiellement, qui ont créé un compte
Twitter @bricoleursdudim - entendent sensibiliser l'opinion pour faire
évoluer la législation, ubuesque, du travail le dimanche sur plusieurs
points. Primo, «possibilité de travailler dans les magasins de bricolage
le dimanche» alors que seules sont autorisées à ouvrir les enseignes
concurrentes d'ameublement (type Ikea) ou les jardineries (comme
Jardiland). «On peut aujourd'hui acheter un meuble mais pas les outils
pour le monter, et des plantes mais pas la pelle pour les mettre en
terre», ironise un des porte-parole du collectif baptisé «Oui à
l'ouverture le dimanche». Secundo, «possibilité de bricoler le dimanche
en Ile-de-France». Et tertio, «possibilité de disposer de revenus
complémentaires pour financer nos études».
Cette initiative fait
suite à plusieurs décisions de justice, lancées par des organisations
syndicales comme FO ou la CFTC, ayant entraîné des fermetures de
magasins de bricolage (le cas le plus emblématique est celui de
Bricorama), et ce, bien souvent contre l'avis des salariés, volontaires
pour travailler le jour du Seigneur. Michel Sapin, le ministre du
Travail, pourrait leur répondre… dimanche.
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