Le chiffre d'affaires du groupement a progressé de 5,6 % l'an passé grâce à la bonne santé d'Intermarché en France.
Le groupe (Intermarché, Bricomarché, Roady, Poivre rouge) a un ambitieux plan d'ouvertures.
«Nous sommes en ordre de marche et nous avons l'intention de poursuivre notre progression»,prévient Jean-Pierre Meunier, président de la société civile des Mousquetaires (SCM), l'instance politique du groupement de 2889 commerçants indépendants, propriétaires de 3524 points de vente aux enseignes Intermarché, Netto (grandes surfaces alimentaires) Bricomarché, Bricocash (bricolage), Roady (réparation automobile) et Poivre rouge (restauration). Jean-Pierre Meunier sort du silence, plus de deux ans après son élection à la tête de la SCM en remplacement de Michel Pattou, ce qui mettait fin à plus d'un an de guerre des chefs, sur fond de querelle des anciens et des modernes, gagnée par les derniers. «Nous avons eu besoin d'un temps d'adaptation et de mise en marche», reconnaît le dirigeant.
Les Mousquetaires sont plus en forme que jamais. Le chiffre d'affaires du groupement a progressé de 5,6 % l'an passé, pour atteindre 39,1 milliards d'euros. La progression a été tirée par la bonne santé d'Intermarché en France. Les ventes des 1803 hypers et supermarchés ont progressé de 7,4 % l'an passé, pour atteindre 20,6 milliards d'euros (hors essence). En trois ans, le chiffre d'affaires de l'enseigne a bondi de 15 % et sa part de marché est passée de 12,7 % à 14 %.
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Politique de prix bas:
«C'est le fruit
d'une stratégie offensive sur les prix, l'assortiment et le service»,
assure Jean-Pierre Meunier, qui précise que le positionnement «prix bas
toute l'année» est appliqué à chacune des enseignes du groupement, sans
que cela nuise à la rentabilité des magasins.
Le groupement, qui
vise une progression de son chiffre d'affaires total entre 4 et 5 %
cette année, compte ouvrir (ou racheter) 290.000 m2 en 2013 avec
l'ensemble de ses enseignes, dont 100.000 m2 à l'étranger et 110.000 en
France pour l'enseigne Intermarché. Il souhaite aussi passer son parc de
restaurants à 100 fin 2014, contre 73 aujourd'hui, et à 200 fin 2017.
Une
des priorités est l'ouverture de magasins drive, un secteur où le
groupement a pris du retard. Intermarché n'en comptait que 189 fin
décembre, et en veut 500 d'ici à la fin de l'année. «Notre maillage nous
offre de nombreuses opportunités de développement de drive», assure
Jean-Pierre Meunier, précisant que le premier drive «solo» (non accolé à
une grande surface classique) ouvrira ses portes dans les prochains
jours.
Le groupement, seul distributeur à disposer de son outil de
production agroalimentaire pour ses produits à marque propre (qui
réalisent 36 % du chiffre d'affaires d'Intermarché), souhaite par
ailleurs développer sa branche industrielle, qui compte 60 usines en
France et une flotte de 17 navires de pêche. «Nous souhaitons que notre
pôle industriel réalise 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en
2015 (contre 3,4 l'an passé), confie Jean-Pierre Meunier, et devienne le
cinquième acteur de l'agro-industriel en France.»
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