90% des biscuits sont écoulés en grandes et moyennes surfaces, selon Philippe Godard, responsable du développement de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie françaises (FEBPF).
Face à la pénurie en Europe, qui fait flamber les prix, les industriels tirent la sonnette d'alarme. Les consommateurs de produits à base d'œufs pourraient subir ce surcoût d'ici à quelques mois.
L'œuf devient une denrée rare. Depuis l'entrée en vigueur au 1er janvier d'une directive européenne modifiant les conditions d'élevage des poules pondeuses, la production d'œufs en France a reculé de 18% à la mi-mars, après une baisse de 10% en 2011. «Environ 5% des éleveurs n'ont pas réussi à se mettre aux normes à temps et n'ont donc plus le droit de produire», explique le Comité national pour la promotion de l'œuf (CNPO). À la mise en suspens de certains poulaillers s'ajoute le temps nécessaire aux poules, très sujettes au stress, pour s'adapter à leur nouvel environnement et se remettre à pondre, notent les producteurs. D'autres pays sont touchés, comme l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne ou le Royaume-Uni. Au total, l'Europe souffre d'un déficit de 200 millions d'œufs par semaine.
Face à cette pénurie, les fabricants de biscuits, de gâteaux et de pâtes sont inquiets. Ils achètent aujourd'hui leurs œufs à des prix de 66% à 100% plus élevés qu'il y a un an. «L'approvisionnement est un vrai problème», souligne Romain Nouffert, directeur général délégué de Lesieur, le numéro un français des huiles alimentaires, qui prévoit une hausse de 5% à 6% du prix de la mayonnaise. Une crainte que partage Philippe Godard, responsable du développement de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie françaises (FEBPF).