Le rendez-vous semestriel de la Banque centrale européenne (BCE) sur la saisie de faux billets devrait rassurer les utilisateurs de la monnaie unique. L'institution de Francfort a retiré 387.000 faux billets de la circulation au premier semestre 2010, contre 447.000 au second semestre 2009. Cette baisse de 13 % de la fraude est d'autant plus encourageante que le nombre de billets en circulation a, lui, augmenté depuis le mois de janvier. Ce sont 13,2 milliards de billets qui servent nos transactions, contre 12,8 au second semestre de l'année passée. Comparé à l'encours, le nombre de faux billets reste donc honorablement faible.
Le billet de 50 euros privilégié:
Autre nouveauté, le billet de 50 euros est maintenant la cible préférée des faux-monnayeurs. La coupure de 20 euros, qui détenait jusqu'ici la palme de la reproduction irrégulière, a été moins prisée : elle représente maintenant 41,5 % des fausses coupures saisies, contre 42,5 % pour le billet orange. Le billet de 100 euros connaît également un succès relatif : il est utilisé dans 12 % des cas, alors que les billets de 5, 10, 200 et 500 euros ne représentent, dans leur ensemble, que 4 % des faux billets saisis.
La BCE réitère, malgré tout, ses recommandations de vigilance dans son communiqué. Le célèbre « toucher-regarder-incliner » (TRI) reste d'actualité dans la vérification de la régularité des billets : en cas de doute, l'opération doit être reproduite en comparant un billet dont l'origine est sûre avec le billet suspect. Certaines sources assurent qu'aucune contrefaçon actuelle ne résiste à cette méthode, dont la mise en oeuvre généralisée par le public permettrait une baisse sensible de la circulation de faux billets. L'Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM) estimait, en juin, que 70 % des faux billets en euro s'échangent en France, en Espagne et en Italie. Selon une source policière française, la France serait le plus mauvais élève, bien que la fabrication provienne essentiellement du sud de l'Italie et de Sicile.
Cette étude ne prend en compte que les billets en circulation saisis par le public. Toutefois, ces statistiques n'intègrent pas les saisies de fausses coupures faites dans deux grandes imprimeries en Colombie en janvier et en Pologne en avril.
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