Le taux de prélèvement obligatoire atteint 42,8 % en France, contre 39,5 % outre-Rhin. Le ministre allemand des Finances était l'invité du Conseil des ministres à Paris.
La bonne gouvernance européenne implique, notamment, l'harmonisation des politiques fiscales. Paris et Berlin en font leur credo, qui ont fait un pas ce mercredi vers une convergence de leurs systèmes fiscaux, à l'occasion de l'invitation au Conseil des ministres français du ministre allemand de l'Economie et des Finances Wolfgang Schäuble.
L'objectif est que « nos deux gouvernements soient ensemble en mesure de prendre des décisions pour aller vers la nécessaire convergence fiscale, tant dans le domaine de la fiscalité des entreprises que dans celui de la fiscalité des particuliers », a annoncé l'Elysée dans un communiqué. « La convergence entre nos systèmes fiscaux est un élément essentiel de notre intégration économique et de l'approfondissement du marché intérieur en Europe », a estimé Nicolas Sarkozy. La première étape de cette convergence devrait passer par un état des lieux des deux systèmes. La Cour des comptes s'en chargerait, côté français, un organisme équivalent s'y attelant outre-Rhin.
Le rapprochement franco-allemand en matière de fiscalité ressemble fort, côté français, à une volonté d'aligner le système fiscal sur le modèle allemand. Le poids des prélèvements obligatoires sur l'économie est globalement inférieur chez les deux plus proches partenaires de l'UE (42,8% du PIB en France et de 39,5% en Allemagne en 2008, selon les données énoncées par Nicolas Sarkozy ce mercredi), et leur répartition y est sensiblement différente (moins d'impôt direct, mais TVA plus forte outre-Rhin).
L'annonce intervient dans le cadre du sommet franco-allemand, au cours duquel Wolfgang Schäuble est donc le premier ministre étranger à participer à un conseil des ministres en France sous la Ve République, comme l'avait fait son homologue Christine Lagarde à Berlin fin mars.
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