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mardi 20 juillet 2010

Les Français sont attachés au choix en matière d'optique.

Les assurés veulent pouvoir choisir leur opticien, même s'il est plus cher que celui proposé par leur mutuelle. C'est la conclusion d'un sondage réalisé par Gallileo Business Consulting pour la Centrale des Opticiens, alors que les réseaux de soins agréés par les complémentaires santé prennent de l'ampleur.

Comme le souligne l'étude, les Français plébiscitent leur opticien pour les guider dans leur achat de lunettes. Ils sont 34 % à faire confiance à leur complémentaire santé pour les aider à obtenir le meilleur prix. La majorité d'entre eux (68 %) irait chez l'opticien indiqué mais comparerait les prix et la qualité avec un autre point de vente. La perspective de bénéficier de conditions de remboursement « nettement plus avantageuses » à condition de choisir ses lunettes dans une gamme restreinte ne trouve qu'un écho limité (29 % de réponses favorables). 83 % des sondés se disent même prêts à payer un reste à charge pour avoir les lunettes qui leur conviennent parfaitement. « Les consommateurs souhaitent rester libres de choisir leur opticien et les produits qu'il propose, ceci, indépendamment de leurs garanties », juge Fabrice Masson, directeur de la Centrale des Opticiens.
Parmi les personnes ayant répondu à l'enquête, 22 % adhèrent à une complémentaire santé proposant l'accès à un réseau d'opticiens partenaires et 9 % ont acheté leurs lunettes chez l'un d'eux. Ces clients sont plus nombreux à se montrer « très satisfaits » du prix des lunettes et du processus de remboursement dans le cadre des réseaux d'optique agréés. Ils sont aussi plus nombreux (53 %, contre 41 % pour les autres Français) à déclarer être incités « à changer leurs lunettes plus fréquemment que nécessaire en raison des conditions de remboursement avantageuses » proposées par leur complémentaire santé.


Le dernier-né crée l'émoi:
D'après le sondage, l'expérience d'achat - et en premier lieu, les conseils prodigués ou « la confiance dans la qualité des verres » -serait en revanche meilleure chez les opticiens n'appartenant pas à ces réseaux. « Est-ce lié à un sentiment de contrainte du bénéficiaire ? Est-ce lié à une prestation dégradée de l'opticien vis-à-vis d'un client captif  ? » s'interroge l'étude. « Les réseaux de soins ne sont pas sans incidence sur la qualité des prestations délivrées aux assurés, affirme Fabrice Masson.  Pour se faire référencer, beaucoup d'opticiens sont malheureusement obligés de s'orienter vers des produits bas de gamme. »
Le dernier-né des réseaux d'opticiens agréés, Kalivia, dont Malakoff-Médéric et Harmonie Mutuelles ont annoncé la création au mois de mars, a jeté un certain émoi dans la profession. L'un des syndicats du secteur, le Synope, a dénoncé un appel d'offres « préjudiciable » à la filière. « Il ne faut pas que les assureurs aillent trop loin dans l'ingérence en restreignant l'accès à certains fournisseurs de verre ou en limitant la possibilité de choisir des verres de dernière génération, par exemple », corrobore Fabrice Masson. Autant d'arguments qu'il entend faire valoir auprès des assureurs et des responsables des ressources humaines, qui sélectionnent les contrats santé collectifs pour leurs salariés.

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