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lundi 1 novembre 2010

Retraites : Nicolas Sarkozy a « entendu » les inquiétudes.

Le chef de l'Etat a confirmé vendredi qu'il promulguerait la loi sur la réforme des retraites une fois que le Conseil constitutionnel se serait prononcé. Avec la reprise du travail dans les raffineries, les perturbations sont en voie de s'éteindre.


Nicolas Sarkozy a confirmé vendredi qu'il promulguerait la loi sur la réforme des retraites une fois que le Conseil constitutionnel se serait prononcé. Le chef de l'Etat a ajouté qu'il prendrait le moment venu des « initiatives » pour répondre aux « inquiétudes » qui se sont exprimées.
« Dans cette affaire, il n'y a qu'un seul vainqueur, c'est la sécurité sociale, ce sont les Français, qui, une fois la loi promulguée sauront que leur retraites seront financées », a assuré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Bruxelles, où se tenait le Conseil européen. « Pour le reste, des inquiétudes souvent légitimes ont été exprimées, je les ai entendues, j'y réfléchis et je prendrai le moment venu des initiatives pour y répondre », a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat avait déjà annoncé vouloir s'attaquer au dossier de la dépendance, une fois la réforme des retraites passée.
Sur le front des perturbations, la journée de vendredi a été marquée par la reprise du travail dans l'ensemble des raffineriesde l'Hexagone. Et le même jour, la CGT et la direction du port de Marseille ont annoncé le déblocage des terminaux pétroliers français de Fos-Lavera (Bouches-du-Rhône), paralysés depuis le 27 septembre. Les deux nouvelles font que le retour à la normale sur la distribution de carburant est désormais imminent. En revanche, six syndicats d'Air France ont appelé à la grève-CFDT, CFTC, CGT, FO, Ugict-CGT et Unsa -vendredi à la grève le 4 novembre pour protester contre la réforme.
Après le net reflux de mobilisation constaté hier, le gouvernement entrevoit la sortie d'une longue période de conflit. Le mouvement des retraites est-il donc en voie de s'éteindre ? Pour les syndicats, la gestion de sortie de crise s'avère délicate. Les organisations veulent croire toutefois que la mobilisation va entrer dans une nouvelle phase, à la fois par son rythme et dans ses modalités -même si une prochaine journée de manifestations est programmée samedi 6 novembre. «Il y a une chose dont je suis sûr, c'est que ça laisse des traces profondes», a estimé le secrétaire général du syndicat Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. «Pour l'instant, les relations avec le gouvernement sont plombées», a estimé le leader de FO, jugeant que certains chantiers à venir comme l'emploi des jeunes ne permettraient pas de tourner la page. «Ce n'est pas un substitut au dossier retraites, moi je n'oublierai jamais le dossier retraites», a-t-il prévenu. Même diagnostic, et sans doute même espoir, du côté de l'opposition, qui restait toutefois discrète, en fin de semaine. «Ce mouvement est comme un feu qui couve et la réforme des retraites est un de symptômes du sentiment d'injustice», a lancé la patronne des Verts, Cécile Duflot.

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