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vendredi 13 avril 2012

Immobilier: S&P parie sur un recul des prix de 15%.

En fin d'année dernière, les prix de l'immobilier ancien avaient déjà diminué en région parisienne mais la capitale avait échappé au mouvement baissier.
En fin d'année dernière, les prix de l'immobilier ancien avaient déjà diminué en région parisienne mais la capitale avait échappé au mouvement baissier.

L'agence de notation Standard & Poor's estime qu'en France la diminution des capacités d'emprunt entraînera une baisse des prix de l'immobilier.
 

Voilà qui tranche avec les prévisions des agences immobilières. Alors que Century 21 prévoit une stabilité des prix de l'immobilier cette année, Standard & Poor's anticipe une baisse des prix de 15 % d'ici fin 2013. La démonstration de l'agence de notation est rigoureuse: en France, quand les capacités d'emprunt diminuent, les prix de l'immobilier piquent du nez. Ainsi, entre septembre 2007 et mars 2009, les capacités d'emprunt ont reflué de 7 %, avec à la clé une baisse des prix de 10 % entre mars 2008 et juin 2009. «Dans les dix-huit prochains mois, nous attendons une chute de la capacité d'emprunt de même ampleur, lit-on dans la note de S & P, publiée hier. Et nous anticipons aussi en 2012 une réduction de 20 % du nombre de prêts immobiliers.»
Voilà pourquoi l'agence de notation prédit un recul des prix de 15 %. Pour étayer sa démonstration, elle donne quelques exemples ­illustrant la plus grande exigence des banques en matière de crédits immobiliers. Dès juillet 2011, la durée moyenne des crédits était passée à 211 mois (17 années et demie) contre 237 mois (presque 20 ans) en mars. Quant au nombre de crédits, il a déjà plongé de 40 % en février dernier. Autre indicateur qui plaide pour un repli des prix: le pouvoir d'achat réel risque de baisser en France: selon Standard &  Poor's, au premier semestre, l'inflation atteindrait 1,3 %, alors que le revenu disponible n'augmenterait que de 1 % et ne connaîtrait pas d'évolution au second semestre. Quant aux taux d'intérêt, ils pourraient grimper à 5 % d'ici la fin de l'année, contre 4,7 % en moyenne en décembre. Des données macroéconomiques plausibles qui font l'impasse sur un élément mis en avant par les agences immobilières, la dimension psychologique liée à l'achat d'un logement. Les prochains mois diront si la raison l'a emporté sur la passion, si S & P a de meilleurs capteurs que les professionnels de l'immobilier

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