Dassault a déjà obtenu 20 commandes de Falcon 7X en Chine. L'avion vaut environ 50 millions de dollars.
Le constructeur prévoit d'y livrer douze Falcon cette année.
La Chine devient la nouvelle frontière de Dassault Aviation
(dont le premier actionnaire est propriétaire du Figaro). «Nous nous
installons en Chine où nous sommes en train de créer une filiale. D'ici à
la fin 2012, elle emploiera 25 personnes», a annoncé dimanche Charles Edelstenne,
PDG du constructeur aéronautique français, à la veille de l'ouverture
du Salon de l'aviation d'affaires (Ebace), qui se tient à Genève
jusqu'au 16 mai.
Après avoir ouvert des bureaux de ventes et de maintenance à Shanghaï et Hongkong voici deux ans en partenariat avec Hawker Pacific et Jet Aviation, le constructeur des jets Falcon dope son dispositif afin de profiter d'un marché très prometteur. Compte tenu des contraintes réglementaires en Chine, «pour s'implanter à long terme, il faut une filiale», a insisté Jean Rosanvallon, PDG de Dassault Falcon. Implantée à Pékin, elle sera opérationnelle cet été.
La Chine est devenue récemment un des tout premiers clients de Dassault. Le groupe prévoit de livrer 12 Falcon cette année (sur un total de 65 dans le monde) contre 8 en 2011. L'année dernière, la moitié de ses commandes, soit 18 appareils, ont été passées auprès de clients chinois. Ce marché a des allures de pyramide à l'envers. Les clients se sont d'emblée tournés vers le haut de gamme. Dassault y a déjà pris 20 commandes de 7X, son vaisseau-amiral, dont le prix tourne autour de 50 millions de dollars.
Mais le marché gagne en maturité. «Le nombre de nouveaux clients intéressés par nos différents modèles du 2000S au 7X est très prometteur», a confirmé Charles Edelstenne. Le profil des clients chinois évolue. La première motivation d'achat d'un jet a longtemps été le statut, une manière de montrer sa puissance et de soigner ses réseaux. Cela reste encore vrai. «Mais les patrons chinois utilisent de plus en plus leurs avions à des fins vraiment professionnelles, pour gagner du temps, améliorer la productivité, commente Jean-Michel Jacob, patron de Dassault-Falcon en Chine. Et le fait que les entreprises chinoises aillent de plus en plus à l'étranger renforce ce besoin, cette prise de conscience.»
Sur l'aéroport de Hongkong, l'aviation d'affaires représente déjà la deuxième flotte et devrait devenir la première, devant celle de la compagnie Cathay Pacific. «L'Asie, et particulièrement la Chine, est notre premier marché à l'export», constatait récemment Larry Flin, président de Gulstream, rappelant que sa flotte, en incluant Hongkong, y avait bondi de zéro en 2000 à plus de 80 avions aujourd'hui. De son côté, Dassault Aviation détient désormais 30% de parts de marché en Chine, qui devrait représenter 20% de sa production dans les années à venir. Selon le canadien Bombardier, plus de 2300 jets d'affaires seront livrés en Chine d'ici à 2030, pour une flotte de quelque 150 avions aujourd'hui.
Dans le cadre de son 12e plan quinquennal, adopté l'an dernier, la Chine a inscrit dans ses objectifs le développement de l'aviation d'affaires. Il existe toutefois encore des freins, tel le manque de voies aériennes, avec un ciel très verrouillé et sous contrôle des militaires. Mais le problème vient surtout du manque d'infrastructures et de personnels compétents. Il n'y a que 150 aéroports civils en Chine, contre 1500 aux États-Unis. Le nombre d'aéroports doit augmenter de 27% en Chine d'ici à 2010.
Après avoir ouvert des bureaux de ventes et de maintenance à Shanghaï et Hongkong voici deux ans en partenariat avec Hawker Pacific et Jet Aviation, le constructeur des jets Falcon dope son dispositif afin de profiter d'un marché très prometteur. Compte tenu des contraintes réglementaires en Chine, «pour s'implanter à long terme, il faut une filiale», a insisté Jean Rosanvallon, PDG de Dassault Falcon. Implantée à Pékin, elle sera opérationnelle cet été.
La Chine est devenue récemment un des tout premiers clients de Dassault. Le groupe prévoit de livrer 12 Falcon cette année (sur un total de 65 dans le monde) contre 8 en 2011. L'année dernière, la moitié de ses commandes, soit 18 appareils, ont été passées auprès de clients chinois. Ce marché a des allures de pyramide à l'envers. Les clients se sont d'emblée tournés vers le haut de gamme. Dassault y a déjà pris 20 commandes de 7X, son vaisseau-amiral, dont le prix tourne autour de 50 millions de dollars.
Mais le marché gagne en maturité. «Le nombre de nouveaux clients intéressés par nos différents modèles du 2000S au 7X est très prometteur», a confirmé Charles Edelstenne. Le profil des clients chinois évolue. La première motivation d'achat d'un jet a longtemps été le statut, une manière de montrer sa puissance et de soigner ses réseaux. Cela reste encore vrai. «Mais les patrons chinois utilisent de plus en plus leurs avions à des fins vraiment professionnelles, pour gagner du temps, améliorer la productivité, commente Jean-Michel Jacob, patron de Dassault-Falcon en Chine. Et le fait que les entreprises chinoises aillent de plus en plus à l'étranger renforce ce besoin, cette prise de conscience.»
Manque de voies aériennes:
En trois ans, le marché des avions d'affaires a littéralement explosé en Chine. En 2011, «le pays est devenu le 1er marché pour tous les constructeurs en terme de ventes» confie Jean-Noël Robert, qui préside l'Asian Business Aviation Association. La Chine représenterait «un tiers du marché mondial, et cette part devrait encore augmenter». La marge de progression est gigantesque. Là où il y a 15.000 jets privés en Amérique du Nord, il y en a moins de 500 en Asie.Sur l'aéroport de Hongkong, l'aviation d'affaires représente déjà la deuxième flotte et devrait devenir la première, devant celle de la compagnie Cathay Pacific. «L'Asie, et particulièrement la Chine, est notre premier marché à l'export», constatait récemment Larry Flin, président de Gulstream, rappelant que sa flotte, en incluant Hongkong, y avait bondi de zéro en 2000 à plus de 80 avions aujourd'hui. De son côté, Dassault Aviation détient désormais 30% de parts de marché en Chine, qui devrait représenter 20% de sa production dans les années à venir. Selon le canadien Bombardier, plus de 2300 jets d'affaires seront livrés en Chine d'ici à 2030, pour une flotte de quelque 150 avions aujourd'hui.
Dans le cadre de son 12e plan quinquennal, adopté l'an dernier, la Chine a inscrit dans ses objectifs le développement de l'aviation d'affaires. Il existe toutefois encore des freins, tel le manque de voies aériennes, avec un ciel très verrouillé et sous contrôle des militaires. Mais le problème vient surtout du manque d'infrastructures et de personnels compétents. Il n'y a que 150 aéroports civils en Chine, contre 1500 aux États-Unis. Le nombre d'aéroports doit augmenter de 27% en Chine d'ici à 2010.
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