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dimanche 13 mai 2012

Fralib : le patron d'Unilever veut l'expulsion des salariés.

Les syndicats de Fralib réclament l'intervention de François Hollande.
Les syndicats de Fralib réclament l'intervention de François Hollande.


 Bruno Witvoët dénonce l'occupation des locaux de sa filiale de thés et d'infusions et a porté plainte pour «menaces physiques». Les syndicats réclament l'intervention de François Hollande.


Depuis vendredi, l'usine de Fralib est occupée par ses salariés. Une situation que dénonce le président d'Unilever France, Bruno Witvoët. «C'est inacceptable dans un État de droit, affirme-t-il dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui-en-France. Un tel coup de force avec des individus cagoulés, armés de battes de base-ball et de matraques, ce n'est pas de l'action syndicale, c'est une opération de commando!». Le patron d'Unilever France qui réclame l'expulsion «immédiate et sans délai avec recours de la force publique» des salariés, a d'ailleurs déposé plainte pour «menaces physiques» auprès de la gendarmerie. «Des affabulations», réplique Olivier Leberquier, syndicaliste CGT. Selon la gendarmerie d'Aubagne, intervenue sur les lieux, il n'y aurait eu aucun heurt.

«Hollande doit tenir ses promesses»:

«Fermer une usine est toujours une décision très difficile, reconnait Bruno Witvoët. Mais dans certains cas - notamment les sachets de thé - nous avons une surcapacité de production. Ce qui justifie l'arrêt de ce site». Selon lui, Unilever a assumé ses responsabilités dans le cas des salariés de Fralib, en acceptant «d'ajouter des moyens supplémentaires pour la revitalisation du bassin local d'emploi», comme demandé par la justice. «L'enveloppe destinée à créer de nouveaux emplois est passée de 1 à 1,5 million d'euros» et «chaque salarié licencié peut prétendre à un reclassement interne, aux mêmes conditions salariales, dans l'une des six autres usines en France», a-t-il expliqué.
Ce nouveau rebondissement, au 592e jour du conflit, intervient alors que 80 des 103 salariés encore en lutte, sur 182 au départ, ont reçu leur lettre de licenciement. Au même moment, une société de déménagement est venue faire un devis sur le site, et la direction a proposé à la CGT de déplacer son local hors de l'entreprise, ou d'en organiser l'accès sous escorte, pour des raisons de sécurité touchant au démontage des machines. Un scénario refusé par le syndicat, qui veut maintenir l'outil de travail sur place pour mettre en œuvre un projet alternatif de reprise de l'activité.
Face à cette situation, les syndicats réclament l'intervention de François Hollande. Lors de la campagne présidentielle, le président élu avait déclaré: «Rien n'est fait, rien n'est acquis et si la victoire vient, je serai aussi à vos côtés, président de la République française, pour que votre site vive, avait-il lancé lors d'un meeting des salariés de Fralib à Paris en février. «L'entreprise est désormais sous le contrôle de la CGT et Hollande doit tenir ses promesses. Son élection est un rayon d'espoir», affirme Olivier Leberquier. Le bras de fer entre les salariés de Fralib et sa direction est loin d'être fini.

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