Eduardo Saverin est un associé de la première heure de Mark Zuckerberg .
Des sénateurs américains préparent un projet de loi qui interdirait de territoire Eduardo Saverin. Résidant à Singapour, ce dernier vient de renoncer à sa nationalité américaine.
On ne badine pas avec le fisc américain. Alors que Facebook fait son entrée en Bourse , qui rendra millionnaires son lot d'actionnaires, deux sénateurs américains réfléchissent à un projet de loi qui interdirait de territoire les Américains qui renoncent à leur nationalité pour des raisons fiscales.
Dans leur ligne de mire: Eduardo Saverin, associé de la première heure de Mark Zuckerberg, évincé de l'entreprise en 2005 mais toujours actionnaire à hauteur de près de 4%, et désormais investisseur à Singapour. Il a renoncé à sa nationalité en septembre dernier, mais l'information n'a été publiée par les autorités américaines que récemment. Alors qu'il pourrait payer jusqu'à 100 millions de dollars d'impôt avec l'introduction en Bourse de Facebook, cette coïncidence du calendrier a réveillé les soupçons.
Face aux vélléités du législateur américain, Eduardo Saverin s'est empressé de répliquer. «J'ai payé et continuerai de payer toute taxe due sur tout ce que j'ai acquis alors que j'étais citoyen américain, a-t-il assuré dans un communiqué. Il est malheureux que mon choix personnel ait conduit à un débat public basé, non pas sur des faits, mais sur de la spéculation et de la désinformation».
Pour se défendre, celui qui a payé les premiers serveurs de Facebook insiste sur le calendrier de sa démarche. Il s'est installé à Singapour en 2009, par «intérêt pour travailler et vivre à Singapour». Sa demande pour renoncer à sa nationalité américaine aurait été déposée dès janvier 2011 et acceptée en septembre. Il assure par ailleurs ne pas être «un expert en fiscalité».
Or les rumeurs d'une future introduction en Bourse de Facebook ont commencé à enfler fin 2010, alors que la valorisation de la start-up dépassait les 50 milliards de dollars sur le marché gris. Puis, en janvier 2011, la banque Goldman Sachs et le fonds russe Digital Sky Technologies remettaient au pot. L'étonnant montage proposé alors par Goldman Sachs a permis à Facebook de franchir le cap des 500 actionnaires, seuil qui obligeait l'entreprise à rendre ses comptes publics ou à se coter en Bourse dans les 120 jours suivant la clôture des comptes de l'exercice au cours duquel ce seuil a été dépassé. Ce qui aurait permis à Eduardo Saverin d'anticiper il y a dix-huit mois la lourde facture fiscale qui allait se présenter à lui.
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