Une journaliste commente l’entrée en Bourse de Facebook depuis le Nasdaq Marketsite, à New York.
Le réseau social figurera dès son introduction dans le top 15 des plus importantes capitalisations boursières de Wall Street.
Ce n’est pas tous les jours qu’une société entre en Bourse sur la base d’une valorisation supérieure à 100 milliards de dollars. C’est le cas de Facebook, qui figurera d’entrée dans le top 15 des plus importantes capitalisations boursières de Wall Street. À titre de comparaison, la valeur boursière de la plus grosse société du CAC 40, Total, n’excède pas 105 milliards de dollars (82,5 milliards d’euros).
Pour assurer le succès de l’opération, les investisseurs n’auront pas à débourser 100 milliards de dollars, mais seulement 16 à 18,4 milliards, selon le nombre de titres qui seront effectivement mis en vente sur le marché (421,2 millions d’actions, voire 484,4 millions avec l’option de surallocation).
Les professionnels seront servis en priorité:
Si les investisseurs particuliers ont manifesté un réel intérêt pour l’opération, la plus grosse partie des titres proposés seront souscrits par des investisseurs institutionnels, surtout des gérants de fonds technologiques ou indiciels, qui seront obligés de mettre du Facebook en portefeuille en raison de la place qu’occupera la société dans les indices de référence de la Bourse de New York. De ce point de vue, le réseau social représente un très gros morceau à digérer, puisqu’en 2004 Google n’avait levé que 1,9 milliard de dollars pour une valorisation initiale de 23 milliards.
La start-up de tous les records ne détrône toutefois pas Petrobras en matière de levée de fonds. Le pétrolier brésilien a réalisé une augmentation de capital record de 70 milliards de dollars. L’importance des réserves d’hydrocarbures avait suscité un énorme engouement. Celles-ci figurent parmi les plus importantes au monde. L’entrée en Bourse du géant russe Rosneft en 2006 et celle du pétrolier italien Enel en 1999 avaient aussi été couronnées de succès.
Plus récemment, en novembre 2010, le Trésor américain n’a eu aucune difficulté à placer pour quelque 20 milliards de dollars d’actions General Motors, portant la valorisation du constructeur de Detroit à près de 50 milliards. Les investisseurs qui ont joué son renouveau y ont hélas été de leur poche, puisque le titre a perdu un tiers de sa valeur depuis son retour en Bourse.
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