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mardi 15 mai 2012

Les 100 premiers jours de mon premier job.

Ca y est, le grand moment arrive enfin : votre diplôme en poche, vous poussez la porte de votre première entreprise. Inquiet ? Normal ! On parle souvent des 100 premiers jours d’un dirigeant, d’un Président de la République ou de Napoléon mais, cette fois, c’est vous que tout le monde regarde.

1 – C’est parti pour un 1er tour de piste

Vous allez devoir emmagasiner beaucoup d’informations ! « Vous débarquez en terre inconnue, prenez le temps de faire un repérage », prévient Isabelle Liotta, coach en orientation professionnelle à l’école des Mines de Paris et auteur du livre « Premier job, réussir son premier choix de vie ». « Il s’agit de comprendre qui fait quoi, comment l’entreprise s’organise. En allant vers les autres : c’est à travers eux qu’on pourra se positionner. » Sans compter que chaque compétence qui vous entoure peut tôt ou tard se révéler utile. Soyez donc attentif aux différents services et, si votre supérieur ne vous propose pas d’en faire le tour le premier jour, prenez les renseignements vous-même en posant des questions. N’hésitez pas non plus à participer à la vie de bureau afin de nouer au plus vite des relations : pauses café, déjeuners entre collègues, activités…

2 – Le mot-clé : adaptation

Vous devez chercher à comprendre la culture et les valeurs de l’entreprise. La deuxième phase est « une phase d’observation, qui dure environ deux mois », selon Isabelle Liotta. Pour Michèlle Schitter, spécialiste du coaching professionnel, qui travaille aussi bien avec des jeunes diplômés qu’avec des managers, les objectifs de cette phase sont « d’arriver à savoir précisément ce qu’on attend de vous et de faire préciser ces attentes en posant des questions, en reformulant. » L’idée est de prendre du recul par rapport à votre poste, d’être conscient à la fois de vos connaissances, des besoins de l’entreprise et de sa manière de travailler. C’est dans le cadre des process de l’entreprise que vos résultats seront jugés. Par exemple, pour Isabelle Liotta, « il est important de regarder qui est promu et qui ne l’est pas : c’est l’un des éléments d’une bonne adaptation. »

3 – Le temps des propositions

Au bout de ces deux mois, vous aurez une bien meilleure compréhension de l’entreprise et de votre poste. C’est le moment de devenir force de propositions. « Après l’observation vient une phase de prise de risques : on se lance ! », observe Isabelle Liotta. Vous connaissez maintenant le tempérament de vos supérieurs et de vos collègues : vous êtes en mesure de formuler vos remarques, de proposer, de faire valoir vos connaissances et votre personnalité. Une nouvelle recrue, c’est aussi un œil neuf dont chaque entreprise a besoin.

4 – Faites le point

Avant la fin de ces 100 jours, il est important de faire le point. Les objectifs que vous vous étiez fixés sont-ils remplis ? Avez-vous réussi à trouver votre position dans l’entreprise ? Vos propositions sont-elles entendues ? Y a-t-il une possibilité d’évolution, de promotion à plus long terme ? Que souhaitez-vous et que pouvez-vous obtenir ? Car une fois votre période d’essai achevée, votre supérieur vous proposera sans doute un entretien pour faire le bilan. En l’ayant déjà fait pour vous-même, vous serez capable de formuler vos impressions de manière pertinente et de donner du poids à vos attentes.

5 - Et si ça se passe mal ?

Il se peut très bien que ce premier job ne soit pas celui qu’il vous faut. Pour des raisons multiples : poste qui ne correspond pas à votre projet, problèmes relationnels, stress… C’est aussi à ça que sert la période d’essai : pendant trois mois pour les contrats en CDI (quatre mois maximum pour les cadres et un mois maximum en CDD), vous pouvez mettre fin à vos engagements (48 heures de préavis quelque soit votre ancienneté – cf. art. L1221-26 du Code du travail -) et ce sans indemnités. Cette période d’essai peut être renouvelée une fois par votre employeur, avec accord écrit de votre part.
Mais avant de penser à démissionner : communiquez ! Parlez à votre manager pour comprendre ses attentes et savoir ce qu’il peut vous proposer. Nouvelles missions, formation, changement de service : les possibilités sont nombreuses pour améliorer les choses. Et si vous partez finalement à la recherche de votre job numéro 2, certains contacts et conseils pris au sein de votre première entreprise vous seront certainement utiles.
 Nicolas Chalon

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