Une étude de la banque Dexia Crédit Local, publiée par Les Échos, chiffre les dépenses sociales des collectivités locales à 472 euros par habitant en 2010. Elles devraient encore augmenter.
Les dispositifs de protection sociale coûtent très cher aux
collectivités locales, c'est ce qui ressort d'une étude réalisée par la
banque Dexia Crédit Local en partenariat avec l'Association des
départements de France, et publiée ce vendredi dans le quotidien Les Échos .
En 2010, les départements ont consacré 472 euros par habitant, soit au
total 29,1 milliards d'euros. Cette somme représente en moyenne 57 % de
leur budget annuel, mais surtout elle a quintuplé depuis 25 ans. En
1985, ces dépenses sociales ne représentaient que l'équivalent de 6,3
milliards d'euros.
Mais alors que le président de la République
met en cause la gestion des collectivités locales les incitant à plus
d'économies, cette étude révèle que celles-ci n'ont qu'une marge de
manœuvre très limitée. Ces 472 euros sont en effet utilisés pour
financer le RSA (revenu de solidarité active), l'aide aux personnes
âgées et handicapées, les aides à la famille et à l'enfance. Or il
s'agit de quatre postes de dépenses sur lesquels les départements n'ont
pas vraiment d'influence, notamment parce qu'ils ne décident pas des
critères d'attribution.
En échange du transfert des ces charges,
au fil des politiques de décentralisation successives, les département
ont bénéficié de recettes supplémentaires mais qui sont aujourd'hui
insuffisantes pour couvrir les effets de la crise et du vieillissement
de la population. Selon l'étude, les dépenses sociales devraient
connaître une nouvelle augmentation de 4,9 % en 2011, notamment du fait
d'une hausse du nombre de bénéficiaires du RSA. Il s'agit du premier
budget des départements. Il représentait 8,1 milliards d'euros en 2010
(28 % du budget total) et devrait augmenter de 7,2 % en 2011.
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