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vendredi 4 mai 2012

Salaires impayés : premier trimestre très préoccupant.

Les procédures collectives pour salaires impayés dépassent les 4000 depuis le début de l'année. Une augmentation de 6 % par rapport au premier trimestre 2011.


Inquiétant retournement de tendance. Après plusieurs mois dans le vert, les indicateurs du régime de garantie des salaires (AGS, l'organisme patronal qui assure le paiement des salaires et des indemnités de licenciement des entreprises en faillite) ont quasiment tous rebasculé dans le rouge les trois premiers mois de cette année. Un résultat préoccupant qui n'augure rien de bon quant à la situation des entreprises au lendemain du second tour de l'élection présidentielle…
L'AGS note ainsi que «les chiffres provisoires du 1er trimestre 2012 (arrêtés au 31 mars) indiquent d'ores et déjà une augmentation du nombre de procédures collectives». Pas moins de 4000 affaires ont ainsi été ouvertes entre début janvier et fin mars, ce qui représente une augmentation non négligeable de 6 % par rapport au premier trimestre 2011. L'AGS, qui est financé par une contribution obligatoire de 0,3% sur la masse salariale de toutes les entreprises, observait encore une baisse de l'ordre de 15% des ouvertures de procédures collectives en fin d'année dernière…
Cette progression observée début 2012 de 6% est identique en ce qui concerne le nombre de procédures de sauvegarde enregistrées et le nombre de bénéficiaires. Si bien que sur douze mois glissants le nombre de salariés qui ont bénéficié de l'AGS a crû de 0,2%, pour avoisiner les 265.000 personnes. Quant au montant global avancé depuis un an (salaires, préavis et/ou indemnités des entreprises en procédure de sauvegarde ou alors déclarées en liquidation/redressement judiciaire), il progresse lui aussi de 0,3% pour frôler les 2 milliards d'euros. Seule note positive de ce tableau noir de l'économie française, le montant des créances recouvrées auprès des entreprises aidées (l'AGS fait des avances remboursables) est en forte progression, de 3,3% en évolution annuelle. Il atteint désormais presque 700 millions d'euros.

Essentiellement des TPE:

Il y a en revanche peu d'évolution sur la taille des entreprises qui font appel au régime de sauvegarde. Il s'agit toujours, à une écrasante majorité, d'établissements de petite taille. Moins de 10% des procédures collectives ouvertes en 2011 ont en effet concerné des entreprises de plus de 20 salariés. Plus de huit dossiers traités sur dix se rapportaient à des sociétés de moins de 10 salariés.
Selon les données arrêtées au 31 mars, les régions Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Ile-de-France et Aquitaine concentrent toujours 40% des procédures de sauvegarde ouvertes sur douze mois glissants. L'AGS remarque toutefois «une augmentation significative» du nombre de procédures dans les Pays de la Loire, en Picardie, en Midi-Pyrénées ou encore en Lorraine.

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