Signaux encourageants mais contrastés. Sans conteste, la fonction commerciale demeure la plus recherchée par les entreprises. Au premier trimestre 2012, l'Apec relevait une progression de 21 % des offres pour les cadres commerciaux par rapport à l'année dernière. Les prévisions sur l'année sont plus mitigées: 39.000 seraient engagés au mieux en 2012, contre 38.400 en 2011. Hésitations face au marché? Sans nul doute.
Raphaël Molon, directeur régional chez Hays.
Plus réservé, Laurent Blanchard, directeur exécutif de Page Personnel, note un léger tassement dans les recrutements de cadres confirmés et de managers ; une stabilisation des postes commerciaux terrain et du premier niveau de cadres commerciaux. «La demande se maintient, les multinationales de la grande consommation notamment poursuivent leurs efforts, mais concrètement on se trouve plutôt sur un plateau», observe-t-il.
Entre optimisme et prudence, la priorité demeure aux chasseurs. «Tous les secteurs sont de plus en plus concurrentiels et recherchent des développeurs affûtés», rappelle Florent Cruz, manager commerce international chez Experts. Ce qui n'empêche pas certains profils de se montrer un peu plus frileux.
Florent Cruz, manager commerce international chez Experts.
Dans le e-commerce, les entreprises recherchent des débutants issus d'écoles de commerce ou multimédia mais aussi des managers connaissant bien le réseau professionnel. «Les besoins concernent des profils à la limite du marketing et du commercial: marketing digital managers, social media managers, etc.», relève Raphaël Molon. En revanche, account managers et commerciaux prospectant des commerçants pour des offres promotionnelles sur Internet marquent le pas. «Les sites ont déployé leurs équipes pendant l'année 2011 et le modèle se cherche un peu», explique Laurent Blanchard.
Demandes de sociétés étrangères:
Plus classiquement, les chargés de clientèle continuent à drainer des volumes importants de juniors bac à bac + 2 et les bac + 5 se maintiennent dans la banque, la grande distribution et la grande consommation. Avec un bémol: «ce dernier secteur séduit peu, surtout lorsque le commercial doit couvrir jusqu'à 15 départements. La fonction est néanmoins un tremplin avant un poste fixe», rappelle Raphaël Molon.Laurent Blanchard, directeur exécutif de Page Personnel.
Globalement, l'heure n'est plus à la surenchère salariale. Laurent Blanchard observe plutôt une légère tendance au déplafonnement des variables sans augmentation du fixe. «L'option permet de fidéliser les meilleurs. Un commercial qui gagne 70.000 euros ne quitte pas tout de suite un secteur sur lequel il performe», résume-t-il.
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