Immobilier : sévère crise en Espagne.
«Il faudra six à dix ans pour absorber le stock de
600.000 logements qui n'ont pas trouvé preneur», estime Orlando
Gonzalez, représentant pour l'Espagne et le Portugal du réseau ERA.
L'Espagne, qui a beaucoup trop construit, mettra plusieurs années à résorber les stocks. Les prix devraient chuter comme au Portugal ou encore au Pays-Bas.
L'Espagne est sous pression, les taux d'intérêt s'envolent et
l'immobilier flanche. Selon l'agence Standard & Poor's, «le marché
du logement devrait mettre quatre ans à retrouver l'équilibre». Réunis à
Vienne (Autriche) le week-end dernier, les agents immobiliers européens
du réseau Era, sont encore plus pessimistes. «Les prix ont trop
augmenté et il faudra six à dix ans pour absorber le stock de 600.000
logements qui n'ont pas trouvé preneur», estime Orlando Gonzalez,
représentant pour l'Espagne et
le Portugal du réseau américain. D'ici là, les prix devraient chuter.
Le groupe de franchisés est présent dans 15 pays du Vieux Continent.
Mais il a cargué les voiles sur certains marchés: il comptait 70 agences
en Espagne, il n'en a plus que 3. «Nous sommes sortis de
Grande-Bretagne, d'Irlande, de République tchèque et de Finlande»,
reconnaît François Gagnon, le président d'Era Europe.
Un marché européen hétéroclite:
Le groupe reste présent au Portugal.
Là, les prix ne se sont pas envolés, mais le marché moyenne gamme est
complètement «gelé», alors que le haut de gamme et les biens de petite
taille résistent mieux. «Certains particuliers préfèrent sortir leur
argent de la banque et investir dans de petites surfaces, ce qui a
maintenu de l'activité sur ces biens», explique le réseau, selon qui les
prix ont chuté de 10 % au Portugal au premier trimestre 2012 (par
rapport au trimestre précédent) avec un prix moyen de 1248 euros le
mètre carré.La péninsule Ibérique n'est pas seule à être en crise. Aux
Pays-Bas aussi, l'immobilier tangue. En zone euro, l'immobilier est
aussi hétérogène que les économies. «En France, le marché résiste. En
Allemagne, il se développe, résume François Gagnon. Et en Turquie, où
nous venons de nous implanter, il est en plein boom.» Il reconnaît avoir
perdu pas mal d'argent en Espagne, mais garde un regard positif sur
l'Europe. Il faut dire qu'il réside en Floride, la crise de
l'immobilier, il l'a donc vue de près. Réservé sur la santé économique
des Etats-Unis, François Gagnon est prudent. «En Floride, les prix de
l'immobilier ont chuté de 40 % en deux ans. Ils vont remonter, mais cela
prendra du temps», assure-t-il.
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