JPMorgan cherche à établir les responsabilités après la perte de 6,2 milliards de dollars liée à des positions sur les marchés tellement énormes que l'opérateur en charge fut baptisé «la baleine de Londres».
Voilà une chasse à la baleine à laquelle Brigitte Bardot ne trouvera rien à redire. JPMorgan
cherche, en effet, à établir les responsabilités après la perte de
6,2 milliards de dollars liée à des positions sur les marchés tellement
énormes que l'opérateur en charge fut baptisé «la baleine de Londres».
Le conseil d'administration de la banque américaine se verra remettre
mardi un rapport harponnant certains de ses hauts dirigeants, y compris,
selon le Wall Street Journal, le «big boss», Jamie Dimon.
Dès lors, alors même que JPMorgan s'achemine vers un profit record en
2012, cette huile de Wall Street risque de voir son bonus en souffrir.
Tout le monde n'est pas Jonas qui a pu sortir indemne d'une
confrontation avec un cétacé. Mais le patron de banque le mieux payé des
États-Unis a quelques réserves dans son bas de laine. En 2011, Jamie
Dimon s'était vu attribuer une rémunération globale de 23,1 millions de
dollars.
Entre laxisme, mauvais jugement et contrôle des risques
déficients, la plongée en profondeur opérée par JPMorgan a mis en
lumière l'ensemble des erreurs qui ont conduit au désastre. La gestion
de la crise est également dénoncée. Certains cadres «ont agi comme des
enfants», a reconnu Jamie Dimon.
L'affaire avait provoqué, l'an
dernier, le départ de plusieurs responsables, y compris celui d'Ina
Drew, une proche du directeur général, qui avait la haute main sur le
placement de la trésorerie gérée par le géant bancaire. Les positions
incriminées avaient été prises par Bruno Iksil, un trader français, de son département situé à Londres. En voilà un qui ne doit pas rire comme une baleine.
Bourse:
JP MORGAN CHASE
46,14$ -0,02%
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