Le ministre du Travail est sûr que le projet d'accord signé entre syndicats et patronats permettra d'éviter les licenciements en période de crise. L'adoption du projet de loi reprenant son contenu est acquise, selon lui.
«Un bel et grand accord». C'est ainsi que le ministre du Travail, Michel Sapin, a qualifié samedi sur RTL le projet d'accord trouvé entre les syndicats et le patronat sur l'emploi. Dans le Journal du Dimanche ,
il confirme ses propos: «il faut remonter aux années 1968-1974 pour
trouver des accords qui touchent de façon aussi importante aux question
cruciales de l'emploi et de la vie des salariés».
D'après le
ministre, cet accord aura une influence directe sur le chômage: «en
période de crise comme aujourd'hui, il permet aux entreprises de faire
face aux difficultés sans licencier. L'accord sauve donc des emplois».
Il permet également, selon lui, de rassurer les entreprises qui hésitent
à embaucher en période de croissance. «Les effets seront immédiats. Il
amplifiera les créations d'emploi», s'enthousiasme-t-il. Et de citer les avantages pour les salariés :
«meilleure couverture chômage», «complémentaire santé», «droits
individuels à la formation». Concernant la flexibilité accordée aux
entreprises, Michel Sapin assure que l'accord permet de «fixer les
conditions dans une négociation plutôt que de les subir». «Cet accord
n'instaure pas la loi de la jungle, c'est même l'inverse».
Adoption du texte en vue:
Une
chose est sûre pour le ministre: cet accord «va contribuer à changer
l'image de la France à l'étranger». Il montre notamment aux observateurs
que Paris est capable de se réformer «dans le dialogue et pas dans le
conflit». La décision de FO et de la CGT de ne pas valider l'accord
ternit-elle cette image de dialogue? «J'aurais préféré bien entendu que
plus encore d'organisations syndicales le signent», expliquait le
ministre au micro d'RTL, mais au final, «ce qui fait sa force, c'est son
contenu, pas le nombre de signataires», tranche-t-il.
Malgré les
voix à la gauche du PS qui s'élèvent pour dénoncer une hausse de la
précarité, Michel Sapin se dit sûr d'obtenir le vote du projet de loi
qui reprendra les éléments de cet accord: «je n'ai aucun doute sur le
fait que nous aurons une large majorité […] Ce texte n'est pas le traité
européen pour lequel des clivages un peu automatiques s'étaient
réveillés». «Il est toujours sain d'avoir des débats au sein de la
gauche», ajoute-t-il, mais «j'appelle chacun à lire attentivement
l'accord et à porter un jugement rationnel», conclut le ministre dans le
JDD.
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