Une commission a présenté dans ce sens une proposition de refonte du mode de gouvernance des sociétés allemandes cotées en Bourse.
Le gouvernement allemand planche, à son tour, sur un projet de
plafonnement de la rémunération des dirigeants de grandes entreprises
allemandes, afin notamment d'éviter des écarts trop importants avec
leurs salariés. Une commission, composée de fonctionnaires, d'experts et
de chercheurs, a présenté une proposition de refonte du mode de
gouvernance des sociétés cotées en Bourse. Elle propose en particulier
que «les rémunérations individuelles soient plafonnées dans leur montant
total, ainsi que dans leurs diverses composantes». Les conseils de
surveillance devront contrôler plus strictement l'évolution de ces
rémunérations afin d'éviter que l'écart de salaire entre dirigeants et
salariés ne soit trop important, selon le document.
En outre, ces
experts appellent les conseils de surveillance à publier un rapport
détaillé de la rémunération des dirigeants, afin de faciliter, pour les
actionnaires, la comparaison avec les autres entreprises. «La
transparence et la durée doivent jouer un rôle plus grand dans les
décisions du conseil de surveillance», plaide la commission.
Les
parties intéressées ont jusqu'au 15 mars pour apporter leurs
modifications à cette proposition, dont la mouture finale sera présentée
le 24 mai. Depuis 2006, chaque groupe du Dax publie dans son rapport
annuel les rémunérations individuelles des membres de son directoire
pour l'exercice écoulé. Mais il n'est jamais précisé combien ils ont
effectivement touché les années précédentes grâce à la part variable de
long terme, suscitant régulièrement de vives critiques.
En 2011,
la rémunération moyenne des patrons des 30 groupes allemands cotés sur
l'indice vedette Dax s'était élevée à 5,04 millions d'euros (+ 8,7 % sur
un an).
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